Présentation de Louis Guiheu, sapeur-mineur
Louis Guiheu,est né le 20 mai 1885 à Mordelles et décédé le 9 mai 1915 à Loos-en-Gohelle (département du Pas-de-Calais).
Sa mission : le Génie dont la devise est « parfois détruire, souvent construire, toujours réaliser » accomplit une variété de tâches en soutien des unités défensives ou offensives pour en faciliter leurs mouvements : construire, réparer et dégager les routes, les ponts, les voies de chemins de fer, creuser des abris ou des galeries (travaux de sape, guerre des mines), réparer des boyaux ou des tranchées…
Le sapeur-mineur participe également aux attaques : comme tout fantassin, il est muni des mêmes armes que l’infanterie.
Parcours de Louis Guiheu
La famille de Louis Guiheu est installée sur la commune de Mordelles depuis le XVIIe siècle.
De 1906 à 1908, Louis Guiheu effectue son service militaire à Angers au 6e RG[1], période pendant laquelle il est nommé caporal.
Il exerce la profession de maçon dans l’entreprise familiale. Il participe à la construction de l’école publique des filles dont les travaux sont achevés en 1913.
Du 2 août 1914 au 5 février 1915
Il part de Rennes et intègre la compagnie 9/3 du 6e RG à Angers en tant que sapeur-mineur.
De février à mars 1915
Louis Guiheu quitte Angers pour se rendre sur le front en Belgique à l’est d’Ypres où il effectue des travaux d’entretien des routes détruites par l’artillerie ennemie et aménage les lignes de repli.
Jusqu'à début mai 1915
La compagnie se dirige au nord d’Arras pour participer à une guerre des mines éprouvante dans le secteur de Roclincourt.
Du 6 au 9 mai 1915
La compagnie est transportée près du village de Loos-en-Gohelle à une trentaine de kilomètres d’Arras en vue de préparer la seconde bataille d’Artois.
Trois soldats mordelais participent à l’offensive du 09 mai 1915 : le sapeur-mineur Louis Guiheu se trouve alors à une vingtaine de kilomètres des positions d’Antoine Sablé, fantassin qui se bat dans les tranchées du labyrinthe, et de François Chauvel, artilleur, qui ravitaille en obus les canons de 75 à Gavrelle.
La compagnie 9/3, en première ligne, facilite la progression de l’infanterie et organise le terrain conquis sous un feu d’artillerie et de mousqueterie[2] très violent.
Le caporal Louis-Marie-Joseph Guiheu est mortellement blessé lors de ce combat.
Il sera cité à l’ordre du régiment.
La médaille militaire lui sera attribuée.
Sources
Remerciements à la famille Guiheu, archives A.M. Nédellec, panneaux issus de l'exposition 14-18 (réalisation mairie de Mordelles), photo socle du monument aux morts : R. Birot.
Notes et Références
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