L'école libre des garçons
En septembre 1915, la direction des classes et l'administration de la maison sont confiées au professeur chargé de la 1ère classe, le frère Victor Trébon et ce, jusqu'en 1928. Après 2 attaques de paralysie en 1917 et 1918, le frère Émilien demande son hospitalisation à la clinique Saint-Jean de Ploërmel où il est admis le 24 janvier 1919. |
Arrivée d'autres frères
Plusieurs frères, après le frère Victor Trébon, ont assuré la direction de l'école.
De 1928 à 1934, c'est le frère Nathanaël Patard ex-directeur de l'école Saint-André de la ville d'Antrain, puis de 1934 à 1937 le frère Licinius (M. Gilbert).
En 1937 arrive le frère Constant-Émile Poidevin (frère Adolphe). Il vient de Vitré et a alors 68 ans. Dès son arrivée, il ajoute à sa classe de certificat, un cours supérieur et établit une 4e classe.
Il va connaître les années de guerre 1939-1945 et l'occupation allemande qui oblige l'école à se réfugier au moulin de Mordelles. Ayant déjà subi les assauts de soldats et la spoliation à Vitré fin 1903, il ne se laisse pas davantage impressionner par les Allemands qui envahissent la cour de son école.
En août 1945, à l'âge de 76 ans, il entre à la clinique de Josselin.
De 1946 à 1952, son successeur, le frère Paulin Danet, doit faire face à de grandes difficultés financières. La loi Baranger[9] apporte certes un peu d'oxygène mais davantage sur le plan moral que financier. C'est aussi à cette époque que meurent le comte, puis la comtesse de Farcy, grands bienfaiteurs de l'école.
En 1952, le frère Jean Lemarchand (frère Daniel-André) arrive de Pontmain ; durant les 5 années de sa direction, beaucoup de travaux sont réalisés.
Le frère Alphonse Chapeau (frère Athanase) lui succède en 1957. C'est sous sa direction qu'est acheté l'ancien bâtiment de la poste situé dans le prolongement de la cour, au croisement de la rue du docteur Dordain et de celle du Frère Emilien.
En 1963, frère Joseph Rouault (frère Emmanuel) dirige l'école et ce, pendant 14 ans. La modernisation se poursuit : fourneau puis gazinière, branchement au tout-à-l'égout, carrelage de classe, toiture, aménagement de chambres, chauffage central (1972), téléphone (1975).
En septembre 1973, la gémination, première étape avant la mixité dans l'éducation, est mise en place : l'école des filles accueille garçons et filles du CP au CE2 tandis que l'école des garçons se charge des garçons et filles du CM1 au CM2.
Le frère Léon Herrouin (frère René) remplace frère Emmanuel en 1977. Il doit gérer les premières baisses d'effectifs qui conduisent à envisager un regroupement des deux écoles catholiques.
C'est en fait le frère Joseph Pichon, nommé en 1987, qui va suivre le dossier de restructuration des deux écoles libres devenues mixtes à la rentrée de septembre 1990.
Récapitulatif :
Périodes | Directeurs de l'école |
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1872-1915 | Frère Émilien Picard |
1915-1928 | Frère Victor Trébon |
1928-1934 | Frère Nathanaël Patard |
1934-1937 | Frère Licinius Gilbert |
1937-1945 | Frère Adolphe Poidevin |
1946-1952 | Frère Paulin Danet |
1952-1957 | Frère Jean Lemarchand |
1957-1963 | Frère Alphonse Chapeau |
1963-1977 | Frère Joseph Rouault |
1977-1987 | Frère Léon Herrouin |
1987-1990 | Frère Joseph Pichon |
Cliquez sur les images pour les agrandir, notamment les médailles du frère Patard et le cursus du frère Poidevin pour lire les textes.
Fusion des écoles libres en 1990
En septembre 1990, les deux écoles privées (filles et garçons) fusionnent pour s'installer sur le même site, avenue Général de Gaulle.
Mais ce n'est qu'en avril 1991 que les CM1 et CM2 rejoignent le nouveau groupe scolaire flambant neuf enfin achevé pour accueillir l'ensemble des élèves scolarisés de la maternelle au CM2.
L'année 1990 marque également le départ des frères de Ploërmel ; l'école étant confiée à des laïcs chrétiens.
La finalité de l'école continue "Faire connaître et aimer Jésus-Christ" ainsi que le disait le fondateur[10].
Source des photos et textes
Marie-Claire Piel Frère Louis Balanant (Frères de La Mennais - Ploërmel) Archives Anne-Marie Nédellec
Nous remercions tout particulièrement le frère Louis Balanant pour tous les documents qu'il nous a transmis.
Notes et références
- ↑ Jean-Marie de la Mennais est le fondateur en 1824 du centre de la Congrégation de Ploërmel situé dans l'ancien couvent des Ursulines.
- ↑ La dénomination "école libre" est celle employée à l'époque pour une école privée ou confessionnelle.
- ↑ La loi de laïcisation de 1886 instituait un délai de cinq ans pour la fermeture des écoles privées tenues par les Congrégationalistes.
- ↑ Locaux rue du Frère Émilien : locaux occupé par l'école libre des garçons jusqu'à la rentrée de septembre 1990, date officielle de la fusion des deux écoles privées garçons et filles. A partir de cette date, les deux écoles sont regroupées sur le même site avenue Général de Gaulle.
- ↑ Application de la loi Waldeck-Rousseau.
- ↑ Il reprend les habits civils sous le nom de M. Picard.
- ↑ Le 6 mars 1903, le frère Émilien et son confrère doivent quitter pour toujours leur soutane et leur crucifix pour endosser l'habit laïc.
- ↑ Bien qu'étant la propriété d'une Société civile dont Charles Esnault est le principal membre, l'école de Mordelles est considérée comme bien de congrégation.
- ↑ La loi Baranger reconnaît de manière officielle l'enseignement catholique illégal depuis 1903.
- ↑ Extrait du discours prononcé le 29 juin 1990 par le frère Auguste Richard à l'occasion du départ des frères.