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La gendarmerie

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Les métiers
Gendarmerie 05.jpg
Gendarmerie de Mordelles (photo 2012)
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Objet Histoire de la gendarmerie
Période Début du XIXe siècle à 2019
Références
Collection Voir "Sources"
Rédacteur(s) I. Birot
Archives A.M. Nédellec




Histoire de la gendarmerie de Mordelles
Armoiries-gendarme-bretagne.jpg

Cet article a pour objet de retracer une toute petite partie de l'histoire de la gendarmerie de Mordelles depuis son implantation dans notre commune au tout début du XIXe siècle jusqu'à nos jours.
Nous espérons pouvoir compléter progressivement ce chapitre grâce à la contribution de Mordelais.



La création d'une brigade de gendarmerie

Au tout début du XIXe siècle, Mordelles est enfin considérée comme une commune suffisamment grande pour abriter une brigade de gendarmerie à cheval.
En effet, jusqu'à cette époque, ce sont les communes de Saint-Gilles et Bréal qui sont chargées d'accueillir des forces de gendarmerie ou plus exactement des postes provisoires.
Lors de sa première implantation à Mordelles, ainsi que c'est la règle à l'époque, cette brigade, commandée par un maréchal des logis ou un brigadier, compte 4 militaires, le chef de brigade compris.
Mordelles peut alors s'enorgueillir de concentrer et justice de paix et gendarmerie.

Les locaux de la brigade

Au milieu du XIXe siècle, ils se situent place Saint-Pierre, dans le bâtiment occupé en 2019 par l'opticien Optic 2000.
Les prisons, quant à elles, sont à proximité, à l'arrière, vers l'actuel cours des Vauquigneux.
Ci-dessous, les différentes évolutions du bâtiment ayant abrité à l'origine la brigade de gendarmerie à cheval. Les deux photos de gauche (les plus anciennes) ont été prises alors que le tramway circule encore place Saint-Pierre donc à une époque où la brigade a déjà changé de locaux.


En effet, c'est en 1872 que la gendarmerie est transférée avenue de Lorient, au domaine de l'Ecu[1], face à la propriété de la Perruche.
Cette propriété plus vaste se compose de plusieurs bâtiments de différentes époques (un logis, des communs et des dépendances) qui s'organisent autour d'une cour et d'un puits mitoyen, le tout d'un seul tenant avec, au nord-ouest de l'ensemble, un grand jardin de plan triangulaire.
Le logis se compose d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble. Toutefois, selon une étude réalisée à la demande du conseil général de Rennes en 1921, l'immeuble apparaît en mauvais état, inadapté en tant qu'habitation et est qualifié de "mauvaise caserne".

Gendarmerie Domaine de l'Ecu


En 1971, de nouveaux locaux sont construits pour la brigade territoriale de gendarmerie, avenue du Maréchal Leclerc.
Ci-dessous, deux photos aériennes illustrent leur évolution entre 1975 et 1995.

Locaux en 1975 Locaux en 1995
.gendarmerie 1975 m.jpg
Locaux gendarmerie en 1995


Depuis, de nouveaux pavillons sont livrés en 2006, puis en 2018 (7 nouveaux logements).
Les 22 militaires de la brigade sont ainsi logés avec leurs familles sur ce site qui totalise 9 820 m2 de foncier. La brigade territoriale autonome de Mordelles, sous le commandement du lieutenant Ludovic Duros, intervient en 2018 auprès de 5 communes (Mordelles, Chavagne, Le Rheu, Cintré et Bréal-sous-Montfort).

Le brigadier Pierre Pinot

Gendarme Pierre Pinot
Le brigadier mordelais, Pierre Pinot, est né en 1870 et décédé en 1944.

Grâce à son petit fils, Georges Dorer, et une mention dans L'Ouest-Eclair, une partie de sa carrière a pu être retracée.
Pierre Pinot débute sa carrière à Rennes, carrière qu'il poursuit à Mordelles et Antrain au tout début du XXe siècle.
Il exerce également son métier à Dinan pendant la guerre de 14-18.
A Mordelles, dans les locaux situés au domaine de l'Ecu, il commande la brigade et occupe le poste de brigadier.
En mars 1909, il est muté et nommé maréchal des logis à Antrain.
C'est le brigadier Pierre Hamon, originaire des Côtes d'Armor[2], qui lui succède. Ce dernier quittera à son tour la brigade de Mordelles en mars 1916, également avec le grade de maréchal des logis pour commander la brigade de la Guerche de Bretagne.
A cette époque, les règles de vie des agents de la maréchaussée sont particulièrement strictes : leurs épouses n'ont pas le droit de travailler.
Elles doivent en effet se consacrer à l'entretien de l'intérieur de leur habitation.
Des inspecteurs viennent régulièrement en contrôler la propreté.
Leurs enfants sont tenus de faire des études.
Par ailleurs, les animaux de basse-cour sont interdits car l'avoine est réservée aux chevaux et à l'époque, tous les gendarmes en possèdent un.
Pierre Pinot décède en Normandie lors du débarquement.
Pendant la période où il a exercé à Mordelles, il a très probablement eu à ses côtés les gendarmes Bazin et André.

Les grades

Au début de la Révolution française, la maréchaussée prend le nom de "gendarmerie nationale".

Gendarme Morin
Jusqu'en 1918, les brigades de gendarmerie sont commandées par un brigadier ou un maréchal des logis.

Ainsi, au début du XXe siècle, la brigade de Mordelles est placée sous le commandement du brigadier Pierre Pinot auquel succède le brigadier Pierre Hamon.
Fin 1918, les grades de brigadier et maréchal des logis prennent l'appellation de chef de brigade.
De janvier 1921 à octobre 1925, c'est le chef de brigade Clairon qui assure ce rôle à Mordelles.
En 1925, cette nouvelle dénomination disparaît au profit de celle de maréchal des logis-chef, lequel devient donc le supérieur direct du gendarme.
Dans la presse locale, les actions du maréchal des logis-chef Meignen font ainsi l'objet de plusieurs articles consacrés à la commune de Mordelles. En 1932, il encadre les gendarmes Mahias, Morin et Lefeuvre.

Sources des photos et des textes

Archives A.M. Nédellec, Georges Dorer (petit-fils du brigadier Pierre Pinot), Jean Hémery (petit-fils du brigadier Pierre Hamon), Ouest France (mars 2018), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, R. Birot.

Notes et Références

  1. Domaine de l'Ecu : là où se situent en 2019 les locaux du Centre Intercommunal d'Action Sociale (CIAS).
  2. Selon Jean Hémery, son petit-fils, le brigadier Pierre Hamon obtint sa première affectation à Luçon (85).