Le moulin de Mordelles
Paul Banéat, dans son livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929, fait référence à la châtellenie de Beaumont, laquelle se composait en 1468 des deux moulins de Mordelles et du moulin de Cramou.
Cet écrit laisse donc supposer que la date de construction du moulin de Mordelles est antérieure à 1468.
Le moulin de Mordelles
Tout d'abord, le plus connu : le moulin de Mordelles. Construit en 1656 sur le Meu [1], il dépend alors du domaine seigneurial d'Artois et appartient de ce fait, à la famille de la Porte de Vézins, plus précisément aux descendants de Jean de la Porte.
Au 19e siècle, cette même famille en la personne de la Comtesse de Rochemure[2] demande l'autorisation d'y établir une minoterie.
Tout début du 20e siècle, le moulin est à plein rendement car il cumule l'énergie hydraulique et la vapeur (présence d'une chaudière à vapeur), le tout actionnant 3 paires de meules.
C'est à cette époque (1922) que la minoterie Hubert-Baudais et Cie[3] est créée, le propriétaire étant Arnauld Bourgeois du Marais[4] et les gérants Pierre Hubert avec son épouse Pauline Baudais.
Pour la première fois en 1925, la minoterie ne dépend plus du domaine d'Artois ; elle devient définitivement la propriété de la famille Hubert.
La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé à Mordelles (comme partout ailleurs) et la concurrence des grandes unités industrielles se faisant cruellement ressentir.
Le moulin de Mordelles n'est pas fermé pour autant puisque l'activité de collecte de céréales ainsi que le négoce d'engrais et d'aliments se poursuivent jusqu'en 1975.
Plusieurs locataires se succèdent ensuite jusqu'en 2004.
Sur la photo ci-dessous, vous distinguez 2 bâtiments accolés : à gauche, la minoterie composée d'un étage de soubassement, d'un rez-de-chaussée surélevé et de 3 étages carrés et à droite, le bâtiment d'eau abritant la roue à aubes verticale.
Michel David, l'un de nos aînés, se souvient : alors que pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupaient l'école du Frère Emilien[5], les bâtiments situés à gauche, dans l'axe perpendiculaire à la minoterie, étaient utilisés pour accueillir les enfants et leurs instituteurs. Pour qu'en période d'inondations, ils puissent malgré tout accéder au bâtiment, mon père [6], alors maçon, avait apporté des parpaings et des madriers pour recouvrir le sol et faire une sorte de passerelle.
Le moulin de Mordelles sur le Meu
Après être resté longtemps ouvert aux promeneurs, le moulin a hérité d'une seconde vie. En effet, son propriétaire, Jacques Hubert, a entamé de grands travaux de restauration en 2013.
Depuis, le moulin est entièrement rénové. Sous l'appellation "Îlot du Moulin", il abrite une maison d'habitation, des salles de réunion ainsi qu'un logement au 1er étage. Le fils de Jacques Hubert, Nicolas et son épouse Anne-Laure, y organisent des séminaires, réceptions, mariages, cocktails et fêtes de famille.
Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3). Un très bel endroit à découvrir.
Galerie de photos
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Source des photos et textes
Jacques et Nicolas Hubert (livre "Le moulin de Mordelles), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, site gw.geneanet.org (généalogie des familles propriétaires), R. Birot (photos en couleur et photos aériennes), gallica.bnf.fr / BnF, livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929 par Paul Banéat (1856-1942).
Notes et références
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