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Ce couple (les grands-parents de Jacques Hubert) achète le moulin en mars 1925 et c'est ainsi que, grâce à cette alliance, la famille Bohuon reste liée à l'histoire du moulin de Mordelles.<br>
 
Ce couple (les grands-parents de Jacques Hubert) achète le moulin en mars 1925 et c'est ainsi que, grâce à cette alliance, la famille Bohuon reste liée à l'histoire du moulin de Mordelles.<br>
 
== Les autres employés ==
 
== Les autres employés ==
Lucien Hochet<ref>Lucien Armand Marie Hochet (1911-1975).</ref> exerce l'activité de meunier à Mordelles pendant 32 ans et prend sa retraite en mars 1971.<br>
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Beaucoup ont travaillé au moulin et tous ne peuvent pas être cités.<br>
Louis Gourheux<ref>Louis Célestin Gourheux (1908-1996).</ref>, quant à lui, est chauffeur livreur jusqu'en mars 1973.<br>
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Parmi les plus connus, citons Lucien Hochet<ref>Lucien Armand Marie Hochet (1911-1975).</ref> qui exerce l'activité de meunier à Mordelles pendant 32 ans et qui prend sa retraite en mars 1971.<br>
Un autre chauffeur livreur, en la personne d'Ange Brière<ref>Ange Marie Brière (1915-2009).</ref>, exerce pendant 25 ans jusqu'en juin 1975.
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Puis, Louis Gourheux<ref>Louis Célestin Gourheux (1908-1996).</ref> qui est chauffeur livreur jusqu'en mars 1973.<br>
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Un autre chauffeur livreur, en la personne d'Ange Brière<ref>Ange Marie Brière (1915-2009).</ref>, exerce pendant 25 ans jusqu'en juin 1975.<br>
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Yves Huby<ref>Yves Huby (1931-2019).</ref> y travaille également au milieu des années 60 avant de s'installer comme agriculteur.
  
 
== Galerie de photos ==
 
== Galerie de photos ==

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Cet article est en construction. Isabelle y travaille ; merci de ne pas y apporter de modifications.


Patrimoine culturel
Image-generique.jpg
Le moulin de Mordelles
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Objet Histoire du moulin de Mordelles
Période De 1541 à nos jours
Construction Date précise non connue
Références
Rédacteur(s) I. Birot




Le moulin de Mordelles
Note.jpg

Paul Banéat[1], en faisant référence à la châtellenie de Beaumont dans son livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments", écrit que celle-ci se composait dès 1468 et encore en 1541 des deux moulins de Mordelles et du moulin de Cramoux.
Cette affirmation laisse donc supposer que la date de construction du moulin de Mordelles est antérieure à 1541, sans toutefois plus de précisions sur l'année exacte.
Au milieu du 17e siècle, le moulin de Mordelles appartient toujours au propriétaire de la châtellenie de Beaumont, Anne Bruslon, comte de la Muce.
Cependant, lorsque ce dernier démembre la châtellenie de Beaumont et vend une partie de ses fiefs à différents seigneurs de la région, le moulin de Mordelles change de main et devient la propriété vers 1648 de René de la Porte, seigneur d'Artois.
Le moulin restera ainsi lié au domaine d'Artois jusqu'en 1925.


L'histoire du moulin

Construit sur le Meu [2] probablement antérieurement à 1468, il dépend tout d'abord de la châtellenie de Beaumont, puis à partir de 1648 du domaine d'Artois. Il est alors la propriété de la famille de la Porte de Vézins, plus précisément de Jean de la Porte[3] ou de son fils René.
Au 19e siècle, cette même famille en la personne de la Comtesse de Rochemure[4] demande l'autorisation d'y établir une minoterie.
Ainsi, au tout début du 20e siècle, le moulin est en plein rendement, cumulant à la fois l'énergie hydraulique et la vapeur (présence d'une chaudière à vapeur) et actionnant 3 paires de meules.
L'accès au moulin se fait alors par un chemin qui se trouve sous l'actuel terrain de football[5].

En 1925, le moulin ne dépend plus du domaine d'Artois, Arnauld Bourgeois du Marais[6] l'ayant vendu à la famille Hubert.
L'accès actuel au moulin (allée du moulin) et le pont de 18m à l'entrée sont réalisés en 1930 par Joseph Hubert[7].
Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupant l'école du frère Emilien, la longère du moulin est utilisée pour y faire classe.
Michel David[8], l'un de nos aînés mordelais, se souvient qu'à l'époque, les bâtiments situés à gauche, dans l'axe perpendiculaire à la minoterie, sont utilisés pour accueillir les enfants et leurs instituteurs. Pour qu'en période d'inondations, les enfants puissent malgré tout accéder au bâtiment, le père de Michel, alors maçon, apportait des parpaings et des madriers pour recouvrir le sol et faire une sorte de passerelle.

La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé à Mordelles (comme partout ailleurs) et la concurrence des grandes unités industrielles se faisant cruellement ressentir.
Le moulin de Mordelles conserve toutefois l'activité de collecte de céréales ainsi que le négoce d'engrais et d'aliments jusqu'en 1975.
Plusieurs locataires se succèdent ensuite jusqu'en 2004.

En 2013, Jacques Hubert alors propriétaire du moulin, obtient l'autorisation d'entamer de grands travaux de restauration, lui conférant ainsi une nouvelle vie.
Sous l'appellation "Îlot du Moulin", le moulin abrite désormais une maison d'habitation, des salles de réunion ainsi qu'un logement au 1er étage.
Le fils de Jacques Hubert, Nicolas avec l'aide de son épouse Anne-Laure, y organisent des séminaires, réceptions, mariages, cocktails et fêtes de famille.
Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3).

La métairie

Plusieurs bâtiments composent la propriété.
Tout d'abord, à l'entrée près du pont, on peut voir 2 bâtiments en terre sur fondation de pierre.
A l'époque, le premier (à l'ouest) inclut au rez-de-chaussée une chambre à coucher, une cuisine, une étable et à l'arrière, un refuge pour porcs, un poulailler, une laiterie et un cellier ; le haut servant de greniers. C'est alors le logement du meunier.
Le second (vers le nord) abrite une écurie pour les chevaux et est relié à l'autre bâtiment par une toiture sous laquelle sont abritées des voitures.

Puis, on peut également voir 2 autres bâtiments en pierre ou très vraisemblablement 2 moulins séparés par une roue hydraulique, construits presque à angle droit des 2 bâtiments précédents.
L'un, plus récent, abrite alors divers matériels : broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter[9].
Le plus petit et plus ancien est équipé d'une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot[10] ainsi que d'une chaudière Field[11] de 22 m2 de surface de chauffe. Sur la photo ci-dessous, vous distinguez ces 2 bâtiments séparés par une roue à aubes verticale.

Le moulin de Mordelles sur le Meu


Les bas de murs sont constitués de pierres en grès rose mauve et les toitures sont recouvertes d'ardoises.
A l'époque, une haute cheminée en briques domine l'ensemble mais cette dernière ayant été abattue, elle n'existe plus.

Les deux moulins

Un moulin est une machine à moudre, laquelle à l'origine actionne des meules. Les 2 meules entre lesquelles s'effectue la mouture sont d'un diamètre identique : celle du dessous est fixe et appelée dormante ou encore gisante ou chômante ; celle du dessus tournante, courante ou mouvante.
D'après certains relevés d'experts établis lors des successions au sein de la famille de la Porte et ainsi qu'indiqué précédemment, il semble qu'il y ait à Mordelles, fin 18e siècle, un moulin à seigle et un moulin à froment.
En 1858, madame Isidore de Gasté, née Visdelou de la Villetehart, fait une demande en vue de construire une minoterie ce qui lui est accordé.
Ainsi, en 1883, un constat indique que le moulin possède 2 roues hydrauliques motrices, la petite du moulin et la grande de la minoterie, un vannage de décharge de 8 portes ainsi qu'une chûte d'eau de 1m52. Le déversoir, rive gauche, de 16 m, n'est construit qu'en 1898.
La roue hydraulique actuelle, Sagebien, d'une largeur de 2m80 et d'un diamètre de 5m30, a été installée fin 1951 en remplacement de la turbine entre le moulin et la minoterie. A la même période, la minoterie est surélevée d'un 3e étage.
Cette dernière cesse son activité en 1971.

Les meuniers

En 1788, le moulin de Mordelles est exploité par le meunier Jean Huby[12] et son épouse Perrine Allouard[13].
Il est ensuite loué à la famille Bohuon de 1808 à 1922. Le premier est Augustin Pierre Bohuon[14] marié à Anne Barbot[15]
Plusieurs générations se succèdent jusqu'à Constant Bohuon[16] qui exploite le moulin jusqu'à fin septembre 1922.
L'histoire ne s'arrête pas là puisque la sœur de Constant Bohuon, Anne Marie Perrine, a une fille cadette, Marie Joseph, qui épouse Joseph Marie Hubert.
Ce couple (les grands-parents de Jacques Hubert) achète le moulin en mars 1925 et c'est ainsi que, grâce à cette alliance, la famille Bohuon reste liée à l'histoire du moulin de Mordelles.

Les autres employés

Beaucoup ont travaillé au moulin et tous ne peuvent pas être cités.
Parmi les plus connus, citons Lucien Hochet[17] qui exerce l'activité de meunier à Mordelles pendant 32 ans et qui prend sa retraite en mars 1971.
Puis, Louis Gourheux[18] qui est chauffeur livreur jusqu'en mars 1973.
Un autre chauffeur livreur, en la personne d'Ange Brière[19], exerce pendant 25 ans jusqu'en juin 1975.
Yves Huby[20] y travaille également au milieu des années 60 avant de s'installer comme agriculteur.

Galerie de photos

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Source des photos et textes

Jacques et Nicolas Hubert (livre "Le moulin de Mordelles", décembre 2022, sources et rédaction Jacques Hubert), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, site gw.geneanet.org (généalogie des familles propriétaires), R. Birot (photos en couleur et photos aériennes), gallica.bnf.fr / BnF, livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929 par Paul Banéat (1856-1942).

Notes et références

  1. Paul Banéat (1856-1942) a laissé plusieurs écrits fort bien documentés et notamment "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929
  2. Le Meu, une des deux rivières qui traversent Mordelles
  3. Jean de la Porte, seigneur d'Artois est né en 1605. Il est marié à Emmanuelle le Meneust de Bréquigny. Il a 2 enfants : René (1633-1682) et Denise.
  4. La comtesse de Rochemure, née Anne Marie de Gasté (1853-1894), est une descendante de Jean de la Porte, plus précisément de sa fille Denise.
  5. Accès du moulin par un chemin situé sous le terrain de football actuel ; sources site ilotdumoulin.fr.
  6. Arnauld Bourgeois du Marais : 1867-1951, descendant de Denise de la Porte et grand-père d'Isabelle Bourgeois du Marais, l'actuelle propriétaire du château d'Artois.
  7. Joseph Hubert (1878-1946) le premier propriétaire du moulin.
  8. Michel David est un Mordelais de souche, il était maçon à Mordelles. Il a 92 ans en 2023.
  9. Un plansichter est un matériel servant à tamiser la farine.
  10. Machine à vapeur Farcot : machine à vapeur construite en 1856.
  11. La chaudière Field est une chaudière verticale à foyer intérieur.
  12. Jean Huby (1750-1808).
  13. Perrine née Allouard (1756-1797), épouse de Jean Huby.
  14. Augustin Pierre Bohuon (1779-1832).
  15. Anne Barbot (1778-1839).
  16. Constant Bohuon (1861-1925)
  17. Lucien Armand Marie Hochet (1911-1975).
  18. Louis Célestin Gourheux (1908-1996).
  19. Ange Marie Brière (1915-2009).
  20. Yves Huby (1931-2019).