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Le moulin de Mordelles : Différence entre versions

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m (La métairie du moulin)
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Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3).<br>
 
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Version du 13 février 2024 à 18:58

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Cet article est en construction. Isabelle y travaille ; merci de ne pas y apporter de modifications.


Patrimoine culturel
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Le moulin de Mordelles
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Objet Histoire du moulin de Mordelles
Période De 1541 à nos jours
Construction Date précise non connue
Références
Rédacteur(s) I. Birot




Le moulin de Mordelles
Note.jpg

Paul Banéat[1], en faisant référence à la châtellenie de Beaumont dans son livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments", écrit que celle-ci se composait dès 1468 et encore en 1541 des deux moulins de Mordelles et du moulin de Cramoux.
Cette affirmation laisse donc supposer que la date de construction du moulin de Mordelles est antérieure à 1541, sans toutefois plus de précisions sur l'année exacte.
Au milieu du 17e siècle, le moulin de Mordelles appartient toujours au propriétaire de la châtellenie de Beaumont, Anne Bruslon, comte de la Muce.
Cependant, lorsque ce dernier démembre la châtellenie de Beaumont et vend une partie de ses fiefs à différents seigneurs de la région, le moulin de Mordelles change de main et devient la propriété vers 1648 de René de la Porte, seigneur d'Artois.
Le moulin restera ainsi lié au domaine d'Artois jusqu'en 1925.


Histoire du moulin

Construit sur le Meu [2] probablement antérieurement à 1468, il dépend tout d'abord de la châtellenie de Beaumont, puis à partir de 1648 du domaine d'Artois. Il est alors la propriété de la famille de la Porte de Vézins, plus précisément de Jean de la Porte[3] ou de son fils René.
Au 19e siècle, cette même famille en la personne de la Comtesse de Rochemure[4] demande l'autorisation d'y établir une minoterie.
Ainsi, au tout début du 20e siècle, le moulin est en plein rendement, cumulant à la fois l'énergie hydraulique et la vapeur (présence d'une chaudière à vapeur) et actionnant 3 paires de meules.
L'accès au moulin se fait alors par un chemin qui se trouve sous l'actuel terrain de football[5].

En 1925, le moulin ne dépend plus du domaine d'Artois, Arnauld Bourgeois du Marais[6] l'ayant vendu à la famille Hubert.
L'accès actuel au moulin (allée du moulin) et le pont de 18m à l'entrée sont réalisés en 1930 par Joseph Hubert[7].
Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupant l'école du frère Emilien, la longère du moulin est utilisée pour y faire classe.
Michel David[8], l'un de nos aînés mordelais, se souvient qu'à l'époque, les bâtiments situés à gauche, dans l'axe perpendiculaire à la minoterie, sont utilisés pour accueillir les enfants et leurs instituteurs. Pour qu'en période d'inondations, les enfants puissent malgré tout accéder au bâtiment, le père de Michel, alors maçon, apportait des parpaings et des madriers pour recouvrir le sol et faire une sorte de passerelle.

La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé à Mordelles (comme partout ailleurs) et la concurrence des grandes unités industrielles se faisant cruellement ressentir.
Le moulin de Mordelles conserve toutefois l'activité de collecte de céréales ainsi que le négoce d'engrais et d'aliments jusqu'en 1975.
Plusieurs locataires se succèdent ensuite jusqu'en 2004.

En 2013, Jacques Hubert alors propriétaire du moulin, obtient l'autorisation d'entamer de grands travaux de restauration, lui conférant ainsi une nouvelle vie.
Sous l'appellation "Îlot du Moulin", le moulin abrite désormais une maison d'habitation, des salles de réunion ainsi qu'un logement au 1er étage.
Le fils de Jacques Hubert, Nicolas avec l'aide de son épouse Anne-Laure, y organisent des séminaires, réceptions, mariages, cocktails et fêtes de famille.
Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3).

Métairie du moulin

Plusieurs bâtiments composent la propriété.
Tout d'abord, à l'entrée près du pont, on peut voir 2 bâtiments en terre sur fondation de pierre.
A l'époque, le premier (à l'ouest) inclut au rez-de-chaussée une chambre à coucher, une cuisine, une étable et à l'arrière, un refuge pour porcs, un poulailler, une laiterie et un cellier ; le haut servant de greniers. C'est alors le logement du meunier.
Le second (vers le nord) abrite une écurie pour les chevaux et est relié à l'autre bâtiment par une toiture sous laquelle sont abritées des voitures.

Puis, on peut également voir 2 autres bâtiments en pierre ou plutôt 2 moulins séparés par une roue hydraulique, construits presque à angle droit des 2 bâtiments précédents.
L'un, plus récent, abrite alors divers matériels : broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter[9].
Le plus petit et plus ancien est équipé d'une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot ainsi que d'une chaudière Field de 22 m2 de surface de chauffe. Sur la photo ci-dessous, vous distinguez ces 2 bâtiments séparés par une roue à aubes verticale.

Le moulin de Mordelles sur le Meu


Les bas de murs sont constitués de pierres en grès rose mauve et les toitures sont recouvertes d'ardoises.
A l'époque, une haute cheminée en briques domine l'ensemble mais cette dernière ayant été abattue, elle n'existe plus.

Galerie de photos

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Source des photos et textes

Jacques et Nicolas Hubert (livre "Le moulin de Mordelles", décembre 2022, sources et rédaction Jacques Hubert), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, site gw.geneanet.org (généalogie des familles propriétaires), R. Birot (photos en couleur et photos aériennes), gallica.bnf.fr / BnF, livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929 par Paul Banéat (1856-1942).

Notes et références

  1. Paul Banéat (1856-1942) a laissé plusieurs écrits fort bien documentés et notamment "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929
  2. Le Meu, une des deux rivières qui traversent Mordelles
  3. Jean de la Porte, seigneur d'Artois est né en 1605. Il est marié à Emmanuelle le Meneust de Bréquigny. Il a 2 enfants : René (1633-1682) et Denise.
  4. La comtesse de Rochemure, née Anne Marie de Gasté (1853-1894), est une descendante de Jean de la Porte, plus précisément de sa fille Denise.
  5. Accès du moulin par un chemin situé sous le terrain de football actuel ; sources site ilotdumoulin.fr.
  6. Arnauld Bourgeois du Marais : 1867-1951, descendant de Denise de la Porte et grand-père d'Isabelle Bourgeois du Marais, l'actuelle propriétaire du château d'Artois.
  7. Joseph Hubert (1878-1946) le premier propriétaire du moulin.
  8. Michel David est un Mordelais de souche, il était maçon à Mordelles. Il a 92 ans en 2023.
  9. Un plansichter est un matériel servant à tamiser la farine.