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Le château de la Chesnaye

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Patrimoine culturel
Chesnaye 01.jpg
Château de la Chesnaye (ou Chesnaie)
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Construction 1860
Architecte Jacques Mellet
Classé non
Inscrit non
Références
Rédacteur(s) I. Birot
Historien(ne) B. du Réau




Le château de la Chesnaye (ou Chesnaie)
Famille de Farcy

Le château de la Chesnaye est une propriété privée située près du bourg de Mordelles, sur la route de l'Hermitage.
Construit en 1860 sur le site d'un ancien manoir pour Aristide de Farcy [1], l'édifice est complété au début du XXe siècle à la demande de Paul de Farcy[2].
Il se présente sous la forme d'un corps central flanqué de deux pavillons rectangulaires et deux tours circulaires[3] ce qui lui confère un style Renaissance qui le distingue des autres châteaux mordelais.
C'est actuellement une propriété privée qui appartient au comte Bernard du Réau de la Gaignonnière.


A l'origine du château, Aristide de Farcy

Château de la chesnaye

En 1860, alors qu'il a déjà plus de 60 ans, Aristide de Farcy fait construire à Mordelles le château de la Chesnaye.

Armes de la famille de Farcy

Aristide de Farcy est le 4e enfant de Jean Marie Protaire, comte et propriétaire du château de la Villebois de 1796 à 1829.
C'est également le frère d'Armand Paul Marie Ange de Farcy, maire de Mordelles de 1815 à 1830.
Pour la construction, il utilise les services de l'architecte Jacques Mellet, un ami de la famille.
Les armes de la famille de Farcy sont ainsi présentes au-dessus de la porte d'entrée du château.
De même, sur une autre porte située à l'arrière de l'édifice, on peut relever les lettres A et S. Alors que la lettre A fait sans nul doute référence à son propriétaire Aristide, la lettre S, quant à elle, pose question.

Lettres A et S

Ne pouvant adjoindre à l'initiale de son prénom, celle d'une épouse, Aristide aurait-il ajouté une autre lettre de son prénom (le S d'Aristide) ? Pure hypothèse.
Fin du XIXe siècle, le château se présente tel qu'il apparaît sur la photo ci-dessus c'est-à dire sous une forme parfaitement symétrique.
Quelques ajouts lui sont toutefois apportés au tout début du XXe siècle.
Il se situe au cœur d’un très grand parc abritant notamment des chênes et des séquoias centenaires. On peut encore admirer certains de ces séquoias qui ont su résister aux tempêtes au fil des années.
Photos.
Aristide de Farcy n'ayant pas de postérité, à son décès en 1869, il lègue le château à son neveu, Paul Marie Emile de Farcy, le fils de son frère Armand Paul Marie Ange.

Période Paul de Farcy

C'est une réelle aubaine pour Paul de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919, d'hériter de ce château.
Il en fera bon usage puisqu'il va y résider jusqu'au 29 février 1928, date de son décès.
Au tout début du XXe siècle, en 1905, il fait apporter une modification au château pour le confort de sa fille Jeanne Louise Marie.[4]

Jeanne de Farcy
Aile construite en 1905

Ayant alors perdu ses trois autres enfants (Cécile, Paul et Roger)[5], Paul de Farcy chérit particulièrement sa fille devenue unique à laquelle il cède beaucoup de caprices.
En l'occurrence, cette dernière trouve le château particulièrement froid en hiver et part ainsi tous les ans sur la côte d'Azur.
Paul de Farcy décide alors de faire construire une aile attenante au château, composée de 4 pièces réparties sur deux étages surmontés d'une terrasse d’une surface de 40 m2 (aile visible à la gauche du château sur la photo ci-contre). Les nouveaux appartements de sa fille sont équipés d'un chauffage central.
Ne s'étant pas mariée, elle ne laisse à son décès en 1954 aucune postérité.

La famille du Réau de la Gaignonnière

Photo armes famille du Réau.

Le château de la Chesnaye revient alors à une petite-nièce de Paul de Farcy, Anne de Farcy[6] mariée depuis février 1938 à Jacques comte du Réau de la Gaignonnière, originaire de la Mayenne.
Le fils d'Anne du Réau, Bernard du Réau, est l'actuel propriétaire du château.
Bernard du Réau continue à entretenir cette belle propriété. Courant 2001, 2002, il a notamment fait restaurer le pavillon de chasse datant probablement de l’ancien manoir (donc antérieur à 1860).
photos
Près de ce bâtiment, une allée de chênes conduisait jadis au presbytère de Mordelles. À proximité, se trouvait également un jardin potager.

La croix de mission érigée en pierre et représentée sur la photo ci-contre se dresse toujours à l'entrée du château de la Chesnaye. Datant de 1920, elle est l'une des rares de la commune à porter une date.

Croix de mission (1920) à l'entrée du château de la Chesnaie

Galerie de photos


Nous remercions tout particulièrement .

Source des photos et textes

site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, site gw.geneanet.org (généalogie des familles propriétaires), Jacques de Farcy, R. Birot (photos en couleur et photos aériennes).
Château de la Chesnaie.

Notes et références

  1. Aristide Anne Marie Félix de Farcy de la Chesnaie (1795-1869)
  2. Paul Marie Emile de Farcy (1839-1928) est le fils d'Armand de Farcy. Il est élu maire de Mordelles de 1874 à 1919
  3. Château de la Chesnaie, source : patrimoine-de-france.com. Référence Mérimée : IA35046312.
  4. Jeanne Louise Marie de Farcy née le 6 août 1873 et décédée en 1954 à l'âge de 81 ans. C'est la fille de Paul Marie Emile de Farcy.
  5. Cécile Louise Marie est décédée quelques jours après sa naissance en 1866. Paul Marie est mort à l'âge de 20 ans en 1885 et Roger Marie à 30 ans en 1899.
  6. Anne Marie Jeanne Thérèse de Farcy (1916-1999), petite-nièce de Paul de Farcy, soeur de Jean Olivier Marie François de Farcy et tante de l'actuel comte Jacques de Farcy de la Villedubois.