Paul-Marie-Emile de Farcy
Période | Identité |
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1815 à 1830 | Armand de Farcy |
1838 à 1865 | Julien Perret |
1865 à 1874 | François Veillard |
1874 à 1919 | Paul de Farcy |
1919 à 1965 | Robert de Toulouse-Lautrec |
1965 à 1977 | Emile Jeantil |
1977 à 1989 | Guy David |
1989 à 1995 | Guy Aufrère |
1995 à 2014 | Bernard Poirier |
2014 - | Thierry Le Bihan |
Fervent défenseur de l'enseignement
Paul de Farcy est connu pour promouvoir l'enseignement congréganiste.
Deux écoles chrétiennes existent au début du XXe siècle à Mordelles : l'école des filles créée en 1857 et l'école des garçons ouverte depuis 1872 à l'initiative de l'abbé Briand, alors curé de la paroisse.
Alors qu'une loi votée en 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres ayant appartenu aux congrégations, Paul de Farcy accueille, dans son château de la Chesnaie, les frères instituteurs expulsés.
Avec l'appui du député et président du conseil général, M. Brice, il se rend acquéreur en 1907 de l'école des garçons et de son mobilier pour éviter leur liquidation.
A partir du 19 novembre 1907, l'école libre des garçons de Mordelles devient la propriété de Paul de Farcy qui décide un peu plus tard, en 1910, de compléter les bâtiments scolaires en faisant construire une nouvelle classe et des chambres.
Par ailleurs, en août 1902, le préfet demande au conseil municipal d'approprier, louer ou construire un local communal pour y établir une école publique de filles[6]
La décision est prise de construire un bâtiment au centre du bourg, en face de la mairie et donc à proximité de l'école communale de garçons. L'étude du projet est confiée à l'architecte, M. Mellet. Les parcelles de terrain destinées à recevoir la construction (au cadastre, propriétés n°90 et 93) appartiennent à Joseph Ridel et Paul de Farcy.
Impliqué dans le patrimoine
On lui doit essentiellement le style de l'église actuelle.
L’église de Mordelles
Dès 1776, l'ancienne église Saint-Pierre-es-Liens de style roman est jugée trop petite, n'ayant pas la capacité suffisante pour accueillir l'ensemble des fidèles désireux d'assister aux cérémonies religieuses.
Malgré l'ajout d'une tribune et d'une chapelle respectivement en 1817 et 1819, le besoin d'un édifice plus grand se fait toujours ressentir.
C'est l'architecte Jacques Mellet, proche de Paul de Farcy, qui se voit chargé des plans et qui va donner à l'église actuelle ce style néogothique très rare pour l'époque.
En effet, le choix du néogothique, qui contraste avec les styles classiques dominants de l'époque en Ille-et-Vilaine, est la caractéristique de l’œuvre religieuse de Jacques Mellet.
La construction de l'édifice se déroule en deux phases d'abord avec Jacques Mellet qui inaugure l'édifice partiellement achevé le 17 novembre 1861, puis avec Henri, son fils cadet qui, à partir de 1877, achève l'œuvre de son père en réalisant la tour du clocher ainsi que la flèche le 8 juin 1882.
Le retable de la Vierge est une œuvre du sculpteur rennais Jean Julien Hérault[7], datant de 1862-1863.
Il est à observer de plus près car on y distingue le blason de la famille de Farcy d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules, rappelant ainsi les liens étroits qui unissent l’architecte Jacques Mellet à Paul de Farcy.
Le monument aux morts
Avant même la signature de l'Armistice, dès le 20 octobre 1918, Paul de Farcy propose d'ériger un monument aux morts.
Il faut souligner que la volonté de construire un monument aux morts dans chaque commune, après la Grande Guerre, est une spécificité française. De ce fait, la France compte près de 36 000 monuments aux morts.
Pour édifier ce monument public, les communes ont toutefois l'obligation de respecter la loi de séparation des Églises et de l’État votée en 1905.
Le 16 juin 1921 sous la mandature de Robert de Toulouse-Lautrec, la commission municipale en charge de l’étude du projet « plutôt que d’adopter le type courant de pyramide, colonne ou stèle, qu’on retrouve dans la plupart des communes, a fixé son choix sur « un Poilu en pied », symbolisant la résistance, d’une hauteur de 2,10 mètres et qui sera réalisé en fonte de fer bronzée.
A l'origine du développement du téléphone et du télégraphe
Garde général des eaux et forêts
Il assure cette fonction à Fougères.
Conseiller général d'Ille-et-Vilaine
Paul de Farcy est conseiller général du canton de Mordelles de 1877 à 1919, année de sa démission.
Lors des élections cantonales de décembre 1919, c'est Robert de Toulouse-Lautrec qui est élu à ce poste.
Décédé au château de la Chesnaye le 29 février 1928 dans sa 89e année.
Photos diverses
Source des photos et textes
Revue d'informations municipales (novembre 2014) et supplément à la revue Mordelles-Infos n°340 de mai 2011, site internet chateaudelavilledubois.com, Source gallica.bnf.fr/BnF (ressources généalogiques), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, archives de la ville de Mordelles (relevé des délibérations du conseil), R. Birot (photos en couleur).
Notes et références
- ↑ Jacques Annibal de Farcy est né vers 1605. C'est l'un des 11 enfants d'Annibal de Farcy. Il a épousé Catherine de Gennes. Il est décédé en 1682.
- ↑ Annibal de Farcy est né en 1575 et décédé en 1650. Il a épousé Guyonne de Launay et a eu 11 enfants.
- ↑ Extrait du site internet chateaudelavilledubois.com. Château de La Villedubois, maison d'hôtes.
- ↑ Aristide Anne Marie Félix de Farcy de la Chesnaie (1795-1869).
- ↑ Jacques Mellet (1807-1876) à l'origine de la construction de près d'une vingtaine d'églises.
- ↑ Source : archives de la ville de Mordelles, relevé des délibérations du conseil.
- ↑ Jean Julien Hérault, sculpteur (1814-1888).