En 1860, alors qu'il a déjà plus de 60 ans, Aristide de Farcy fait construire à Mordelles le château de la Chesnaye.
Ne pouvant adjoindre à l'initiale de son prénom, celle d'une épouse, Aristide aurait-il ajouté une autre lettre de son prénom (le S d'Aristide) ? Pure hypothèse.
Fin du XIXe siècle, le château se présente tel qu'il apparaît sur la photo ci-dessus c'est-à dire sous une forme parfaitement symétrique.
Quelques ajouts lui sont toutefois apportés au tout début du XXe siècle.
Il se situe au cœur d’un très grand parc abritant notamment des chênes et des séquoias centenaires. On peut encore admirer certains de ces séquoias qui ont su résister aux tempêtes au fil des années.
</
Aristide de Farcy n'ayant pas de postérité, à son décès en 1869, il lègue le château à son neveu, Paul Marie Emile de Farcy, le fils de son frère Armand Paul Marie Ange.
Période Paul de Farcy
C'est une réelle aubaine pour Paul de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919, d'hériter de ce château.
Il en fera bon usage puisqu'il va y résider jusqu'au 29 février 1928, date de son décès.
Au tout début du XXe siècle, en 1905, il fait apporter une modification au château pour le confort de sa fille Jeanne Louise Marie.[4]
Ayant alors perdu ses trois autres enfants (Cécile, Paul et Roger)[5], Paul de Farcy chérit particulièrement sa fille devenue unique à laquelle il cède beaucoup de caprices.
En l'occurrence, cette dernière trouve le château particulièrement froid en hiver et part ainsi tous les ans sur la côte d'Azur.
Paul de Farcy décide alors de faire construire une aile attenante au château, composée de 4 pièces réparties sur deux étages surmontés d'une terrasse d’une surface de 40 m2 (aile visible à la gauche du château sur la photo ci-contre). Les nouveaux appartements de sa fille sont équipés d'un chauffage central.
Paul de Farcy est connu à Mordelles à plusieurs titres : c'est un châtelain et de ce fait un homme important et notamment un employeur, c'est également le maire de la commune pendant 45 ans et c'est aussi un fervent catholique qui œuvre pour l'enseignement congréganiste et tout ce qui a trait à la vie paroissiale.
Ce sont vraisemblablement ses convictions religieuses qui l'ont incité à faire ériger cette croix de mission en pierre qui est toujours présente à l'entrée du château de la Chesnaye.
Datant de 1920, elle est l'une des rares de la commune à porter une date.
Au décès de Paul de Farcy en 1928, le château devient la propriété de sa fille Jeanne. Cette dernière ne s'étant jamais mariée, elle ne laisse à son décès en 1954 aucune postérité.
La famille du Réau de la Gaignonnière
Photo armes famille du Réau.
Le château de la Chesnaye reste toutefois entre les mains de la famille de Farcy puisqu'il revient alors à une petite-nièce de Paul de Farcy, Anne de Farcy[6] mariée depuis février 1938 à Jacques comte du Réau de la Gaignonnière, originaire de la Mayenne.
Le fils d'Anne du Réau, Bernard du Réau, est l'actuel propriétaire du château.
Bernard du Réau continue à entretenir cette belle propriété. Courant 2001, 2002, il a notamment fait restaurer le pavillon de chasse datant probablement de l’ancien manoir (donc antérieur à 1860).
photos
Près de ce bâtiment, une allée de chênes conduisait jadis au presbytère de Mordelles. À proximité, se trouvait également un jardin potager.
Galerie de photos
Nous remercions tout particulièrement .
Source des photos et textes
site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, site gw.geneanet.org (généalogie des familles propriétaires), Jacques de Farcy, R. Birot (photos en couleur et photos aériennes).
Notes et références