Le moulin de Mordelles : Différence entre versions
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A la même époque, en 1951, une roue hydraulique, Sagebien, d'une largeur de 2,80 m et d'un diamètre de 5,30 m, a été installée en remplacement de la turbine entre le moulin et la minoterie. Les mécanismes de la roue sont dans le vieux moulin, un générateur-dynamo permet de convertir la rotation mécanique en électricité pour faire fonctionner les machines et les élévateurs à godets sur courroie de la minoterie.<br> | A la même époque, en 1951, une roue hydraulique, Sagebien, d'une largeur de 2,80 m et d'un diamètre de 5,30 m, a été installée en remplacement de la turbine entre le moulin et la minoterie. Les mécanismes de la roue sont dans le vieux moulin, un générateur-dynamo permet de convertir la rotation mécanique en électricité pour faire fonctionner les machines et les élévateurs à godets sur courroie de la minoterie.<br> | ||
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Un état des lieux du moulin établi en décembre 1922 par deux ingénieurs mentionne une roue hydraulique en bois d'une largeur de 2 mètres et d'un diamètre de 5 mètres, des broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter ... une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot et une chaudière Field de 22 m2 de surface de chauffe.<br> | Un état des lieux du moulin établi en décembre 1922 par deux ingénieurs mentionne une roue hydraulique en bois d'une largeur de 2 mètres et d'un diamètre de 5 mètres, des broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter ... une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot et une chaudière Field de 22 m2 de surface de chauffe.<br> | ||
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Version du 16 juin 2024 à 16:56
Le domaine évolue. La comtesse de Rochemure a développé un jardin (côté Bréal) avec de nombreux pommiers. Le bois de ces derniers est utilisé pour la fabrication ou la réparation des rouages.
En 1883, un constat indique que le moulin possède 2 roues hydrauliques motrices, la petite du moulin et la grande de la minoterie, un vannage de décharge de 8 portes ainsi qu'une chûte d'eau de 1m52.
En 1892, un incendie se déclare dans le petit moulin annexé à la minoterie.
Le déversoir actuel de 16 mètres, rive gauche, est construit peu de temps après le décès de la Comtesse de Rochemure en 1894.
Au tout début du 20e siècle, la minoterie, réhaussée au début des années 1950, est en plein rendement, cumulant à la fois l'énergie hydraulique et la vapeur (présence d'une chaudière à vapeur) et actionnant 3 paires de meules.
L'accès à la propriété se fait alors par un chemin qui se trouve sous l'actuel terrain de football[8].
En 1925, le moulin ne dépend plus du domaine d'Artois, Arnold Bourgeois du Marais[9] l'ayant vendu au mois de mars à Joseph Marie Hubert et Anne Marie Morlais.
La composition du domaine
La route actuelle de 260 mètres de long à partir du bourg et le pont de 18 mètres à l'entrée du moulin sont réalisés par Joseph Hubert en 1930 à la place d'un chemin passant sous l'actuel terrain de football.
Plusieurs bâtiments (appelés aujourd'hui "le moulin de Mordelles") composent le domaine.
Le bâtiment le plus ancien
Il est antérieur à 1541, voire même à 1468. En effet, si on se réfère au livre de Paul Banéat cité en introduction de cet article, le domaine se compose dès 1468 des deux moulins de Mordelles. Les deux moulins sont deux machines à moudre abritées dans un bâtiment dont les bas de murs en pierre de grès rose mauve attestent de cette origine très ancienne.
Ci-dessous, un plan datant de 1784 sur lequel on peut voir le bourg et "moulins de mordelles", l'ancienne église et les cours d'eau sur Bréal qui ont été comblés ultérieurement avec la RN24.
En 1798, une estimation de la terre d'Artois et de ses dépendances est réalisée par deux experts. Elle indique que le bâtiment des moulins, en murs de pierre couverts en ardoise, est en partie en mauvais état sachant que le fermier de l'époque a refait à neuf les parties qui abritent le moulin à seigle ainsi que ses meules qui étaient en ruine.
Les meules du moulin à froment, quant à elles, restent à refaire selon cette estimation.
La pêcherie a également besoin de grandes réparations.
Il n'y a donc à cette époque à Mordelles qu'un seul bâtiment pour les deux moulins. De part et d'autre de celui-ci, sont fixées deux petites roues reliées chacune à une machine à moudre.
Une haute cheminée en briques (visible sur plusieurs cartes postales) domine alors l'ensemble mais cette dernière n'existe plus aujourd'hui.
La minoterie
En 1858, madame Isidore de Gasté, née Visdelou de la Villetehart, fait une demande en vue de construire une minoterie ce qui lui est accordé.
Cette minoterie à étages pour les appareils de bluterie, construite en 1859 à côté du bâtiment abritant les deux moulins, est à eau et à vapeur.
En 1902, il est fait état d'une chaudière à vapeur d'une surface de chauffe de 19,5 m2, timbrée à 6 kg.
En 1909, la minoterie actionne 3 paires de meules.
Un plan de transformation par broyeurs à cylindres au lieu de meules et plansichter[10] (tamis vibrant) est mis en place au dernier étage de la minoterie en 1912 pour traiter 50 quintaux de blé par 24 heures.
Lors de sa construction, la minoterie ne comporte que 2 étages en plus du rez-de-chaussée. Cette dernière réhaussée plus tard, fin des années 1950, est présentée sur la carte postale ci-dessous. La haute cheminée citée dans le précédent paragraphe n'y figure plus.
A la même époque, en 1951, une roue hydraulique, Sagebien, d'une largeur de 2,80 m et d'un diamètre de 5,30 m, a été installée en remplacement de la turbine entre le moulin et la minoterie. Les mécanismes de la roue sont dans le vieux moulin, un générateur-dynamo permet de convertir la rotation mécanique en électricité pour faire fonctionner les machines et les élévateurs à godets sur courroie de la minoterie.
Bien que cette roue ne fonctionne plus actuellement, elle est toujours visible.
Un état des lieux du moulin établi en décembre 1922 par deux ingénieurs mentionne une roue hydraulique en bois d'une largeur de 2 mètres et d'un diamètre de 5 mètres, des broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter ... une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot et une chaudière Field de 22 m2 de surface de chauffe.
Les autres bâtiments
Ils constituent les logements d'habitation des meuniers et les dépendances pour les animaux.
Situés à l'entrée près du pont, sur la rive gauche du biais, ce sont 2 bâtiments en terre sur fondation de pierres.
Fin 18e siècle, le premier (à l'ouest) consiste en un lieu d'habitation (bouge) et une écurie séparée par une cloison en planches. C'est alors le logement du meunier.
L'étage supérieur sert de greniers.
Le second (vers le nord) abrite deux refuges à porcs, voire à chevaux. Ce bâtiment est relié à l'autre par une toiture sous laquelle sont abritées des voitures à bras.
Entre ces bâtiments et la minoterie se trouve également un four construit en murs de pierre rechargé en terre.
Sur la photo ci-dessus, vous distinguez les logements, les dépendances pour animaux ainsi que la minoterie (2 étages à l'époque) et le bâtiment abritant les deux moulins. On peut également y apercevoir la haute cheminée et plus à droite, la petite roue fixée sur le mur du petit bâtiment.
L'arrière-grand-mère de Jacques Hubert, Anne-Marie Bohuon[11] est née dans ces bâtiments.
Pendant la guerre de 39-45, le chef meunier logeant dans ces derniers est Alphonse Debray. Deux de ses filles y sont nées pendant cette période.
La famille Hubert
La famille Hubert vit depuis de nombreuses années à Mordelles (probablement depuis courant 17e siècle, voire même avant). La généalogie situe en effet plusieurs générations comme laboureurs aux Communs, route de Cintré.
Joseph Marie Hubert né en 1878 fait partie des descendants. Il se marie le 26 octobre 1909 à Mordelles avec Marie-Joseph Morlais.
Marie-Joseph Morlais est la fille cadette d'Anne-Marie Perrine Bohuon, née au moulin le 15 avril 1850 et la nièce de Constant Bohuon, lequel, né en 1861, est le dernier membre de la famille Bohuon à avoir exercé au moulin.
Joseph Hubert et son épouse achètent l'année de leur mariage, un garage avec terrain dans le bourg de Mordelles, au numéro 28 de la place Saint-Pierre. Joseph Hubert est alors commissaire voiturier (transports avec chevaux et charrettes).
Il s'oriente ensuite vers une activité de vente de grains, pommes, cidre, engrais et fourrages.
En 1919, le couple acquiert aux enchères la ferme des Vauquigneux, rue du frère Emilien, ainsi qu'une petite prairie de 5 à 6 hectares près du moulin.
C'est en 1925 que tous deux investissent dans la métairie du moulin, cette dernière ayant été mise en vente par Arnold Bourgeois du Marais et sa seconde épouse, Henriette Félicie Rey de Lavison.
L'extrait de l'acte d'achat du moulin présenté à droite de ce texte est intéressant. En effet, précisant l'origine antérieure de la propriété, il se réfère tout d'abord à la période de l'émigration et de la restitution des biens après la Révolution, puis à la succession de Marie Sophie Rousselet et Charles Henri, comte d'Estaing.
En effet, au décès de la vicomtesse d'Artois en 1792, le couple d'Estaing n'ayant qu'un fils décédé accidentellement à 12 ans, le domaine d'Artois revient alors à une branche cadette de la famille de la Porte, les Visdelou de la Villetehart.
François Louis Xavier Visdelou de la Villetehart ayant émigré pendant la Révolution, le château d'Artois ainsi que ses dépendances font partie des biens vendus comme biens nationaux, puis restitués début 1800 à leurs propriétaires.
La comtesse de Rochemure citée plus haut dans le paragraphe "L'histoire du domaine" est la petite-fille de François Louis Xavier Visdelou de la Villehart.
Joseph Hubert, alors propriétaire du moulin, souffre d'atrophie musculaire depuis de nombreuses années. Son épouse jainsi que ses deux fils jouent ainsi un très grand rôle dans le fonctionnement du moulin.
Le couple a trois enfants dont deux fils, Joseph[12] et Jean[13] qui travaillent au moulin dès l'âge de 14 et 12 ans.
Tous deux continuent alors l'exploitation du moulin, associés 50-50 dans la "Minoterie Hubert Frères".
Avec l'aide d'Ange Brière, Louis Gourheux et Lucien Hochet, employés au moulin, ils développent l'activité meunerie, collecte de céréales, engrais et alimentation du bétail.
Il y a en effet seulement 12 numéros affectés et Joseph Marie Hubert a le numéro 4 au titre de son activité de marchand de grains.
De même, Joseph Marie Hubert est l'un des premiers Mordelais à posséder une voiture.
Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupant l'école du frère Emilien, le moulin est utilisé pour y faire classe. Michel David[14], l'un de nos aînés mordelais, se souvient qu'à l'époque, les bâtiments situés à gauche, dans l'axe perpendiculaire à la minoterie, sont utilisés pour accueillir les enfants et leurs instituteurs.
Pour que les enfants puissent accéder au bâtiment en toute sécurité, le père de Michel David, alors maçon, apporte des parpaings et des madriers pour recouvrir le sol et faire une sorte de passerelle.
Au décès de Joseph Marie Hubert en 1946, ses fils Joseph[15] et Jean[16] continuent à développer l'activité du moulin.
Joseph Hubert fils décède à son tour en 1966 et c'est son frère Jean qui continue l'activité avec son épouse Mathilde Gouesnard et leur fils Jean Pol.
La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé (elle a progressivement diminué pour atteindre environ 170 g de pain par jour) et surtout la concurrence des grandes minoteries industrielles se fait cruellement ressentir.
Jean Hubert continue le négoce engrais aliments et l'activité collecte de céréales jusqu'à son décès en 1975.
Le moulin est alors toujours entre les mains de la famille Hubert, les deux fils ayant succédé à leur père Joseph.
L'un de ses fils, Jean, conserve l'activité de collecte de céréales ainsi que le négoce d'engrais et d'aliments jusqu'en 1975.
Jacques Hubert, le fils de Jean, loue ensuite le moulin au "Tricotage du Moulin" de 1974 à 1978, puis l'ensemble des bâtiments à "Bretagne Automatisme" de 1980 à 1993. Le dernier locataire, architecte, quittera le domaine en 2004.
En 2013, Jacques Hubert obtient l'autorisation d'entamer de grands travaux de restauration, lui conférant ainsi une nouvelle vie. Sous l'appellation "Îlot du Moulin", le moulin abrite désormais une maison d'habitation, des salles de réunion ainsi qu'un logement au 1er étage. Le fils de Jacques Hubert, Nicolas avec l'aide de son épouse Anne-Laure, y organisent des séminaires, réceptions, mariages, cocktails et fêtes de famille. Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3).
Actuellement en 2024, le moulin appartient toujours à la famille Hubert, le fils de Jean, Jacques Hubert, et son épouse Renée, ayant eu l'autorisation de faire rénover les bâtiments en 2013 tout en changeant leur destination.
Le fils de Jacques Hubert, Nicolas, et son épouse Anne Laure habitent désormais au moulin où ils exploitent deux grandes salles de réunion aménagées dans la longère ainsi que trois chambres d'hôtes, "Îlot du Moulin".
Les employés
En 1788, le moulin de Mordelles est exploité par le meunier Jean Huby[17] et son épouse Perrine Allouard[18].
Il est ensuite loué à la famille Bohuon de 1808 à 1922 et tout d'abord à Augustin Pierre Bohuon[19] marié à Anne Barbot[20]. Puis, plusieurs générations se succèdent jusqu'à Constant Bohuon[21] qui exploite le moulin jusqu'à fin septembre 1922.
L'histoire ne s'arrête pas là puisque la sœur de Constant Bohuon, Anne Marie Perrine, a une fille cadette, Marie Joseph, qui épouse Joseph Marie Hubert (père).
Ce couple (les grands-parents de Jacques Hubert) achète le moulin en mars 1925 et c'est ainsi que, grâce à cette alliance, la famille Bohuon reste liée à l'histoire du moulin de Mordelles.
Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, d'autres employés sont restés longtemps au service du moulin. Tout d'abord Lucien Hochet [22], meunier à Mordelles pendant 32 ans, qui est parti en retraite en mars 1971, puis Louis Gourheux [23], chauffeur livreur, qui a cessé son activité en mars 1973, ou encore Ange Brière [24], également chauffeur livreur, qui a travaillé au moulin pendant 25 ans et est part en retraite en juin 1975.
La liste est loin d'être exhaustive car au fil des années, plusieurs employés sont venus apporter leur contribution au bon fonctionnement du moulin.
Galerie de photos
Source des photos et textes
Jacques et Nicolas Hubert (livre "Le moulin de Mordelles", décembre 2022, sources et rédaction Jacques Hubert), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, R. Birot (photos en couleur), livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929 par Paul Banéat (1856-1942), Michel David.
Notes et références
- ↑ Paul Banéat (1856-1942) a laissé plusieurs écrits fort bien documentés et notamment "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929
- ↑ Joseph Marie Hubert (1878-1946) le premier propriétaire du moulin.
- ↑ Marie-Joseph Morlais est née le 12 février 1881, c'est la fille cadette d'Anne-Marie-Perrine Bohuon née au moulin le 15 avril 1850.
- ↑ Le Meu, une des deux rivières qui traversent Mordelles
- ↑ La banlieue du moulin représentait une zone de 2 400 toises c'est-à-dire la distance effectuée à pied ou qu'un âne chargé de grains pouvait parcourir en une demi-journée.
- ↑ Jean de la Porte, seigneur d'Artois est né en 1605. Il est marié à Emmanuelle le Meneust de Bréquigny. Il a 2 enfants : René (1633-1682) et Denise.
- ↑ La comtesse de Rochemure, née Anne Marie de Gasté (1853-1894), est une descendante de Jean de la Porte, plus précisément de sa fille Denise. C'est également la petite fille de François Louis Xavier Visdelou de la Villetehart, surnommé l'émigré.
- ↑ Accès du moulin par un chemin situé sous le terrain de football actuel ; sources site ilotdumoulin.fr.
- ↑ Arnold Bourgeois du Marais : 1867-1951, descendant de Denise de la Porte et grand-père d'Isabelle Bourgeois du Marais, l'actuelle propriétaire du château d'Artois.
- ↑ Un plansichter est un matériel servant à tamiser la farine. Plansichter vient de deux mots allemands : plan et sichter qui signifie blutoir ou tamis = tamisage plan par opposition au blutoir traditionnel rotatif autour d’un axe horizontal. Les cylindres sont des cylindres métalliques entre lesquels passe le grain lors de sa mouture. Ils remplacent les meules. Le débit d’un moulin dépend de la longueur des cylindres et de la surface blutante.
- ↑ Anne Marie Bohuon (1850-1919).
- ↑ Joseph est né le 10 décembre 1910.
- ↑ Jean, le second fils de Joseph, est né le 17 novembre 1912.
- ↑ Michel David est un Mordelais de souche, il était maçon à Mordelles. Il a 92 ans en 2023.
- ↑ Joseph Marie Auguste (1910-1966) est le fils de Joseph Hubert, premier propriétaire du moulin.
- ↑ Jean Joseph (1912-1975) est le frère de Joseph Marie Auguste et le fils de Joseph Marie Hubert, premier propriétaire du moulin.
- ↑ Jean Huby (1750-1808).
- ↑ Perrine née Allouard (1756-1797), épouse de Jean Huby.
- ↑ Augustin Pierre Bohuon (1779-1832).
- ↑ Anne Barbot (1778-1839)
- ↑ Constant Bohuon (1861-1925)
- ↑ Lucien, Armand, Marie Hochet (1911-1975).
- ↑ Louis Célestin Gourheux (1908-1996)
- ↑ Ange Marie Brière (1915-2009).