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Avec l'aide d'Ange Brière, Louis Gourheux et Lucien Hochet, employés au moulin, ils développent l'activité meunerie, collecte de céréales, engrais et alimentation du bétail. <br>
 
Avec l'aide d'Ange Brière, Louis Gourheux et Lucien Hochet, employés au moulin, ils développent l'activité meunerie, collecte de céréales, engrais et alimentation du bétail. <br>
 
Pendant quelques années, Van Balthoven et Yves Huby font également partie de leurs employés.<br>
 
Pendant quelques années, Van Balthoven et Yves Huby font également partie de leurs employés.<br>
Joseph Hubert s'occupe de la vente de la farine, des pommes et du cidre, Jean de la fabrication et des relations avec les agriculteurs, Mathilde (mariée à Jean en 1937) de la partie administrative et comptable.<br>
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Joseph Hubert s'occupe de la vente de la farine, des pommes et du cidre, Jean de la fabrication et des relations avec les agriculteurs, Mathilde Gouesnard (mariée à Jean en 1937) de la partie administrative et comptable.<br>
 
Jean et Mathilde, parents de Jacques Hubert, ont un autre fils, Jean-Pol, et une fille, Marie-Thérèse. <br>
 
Jean et Mathilde, parents de Jacques Hubert, ont un autre fils, Jean-Pol, et une fille, Marie-Thérèse. <br>
 
Jacques Hubert déclare à propos de ses parents et de son oncle, ne jamais les avoir vus prendre de congés sachant qu'ils travaillaient 7 jours/7.<br>
 
Jacques Hubert déclare à propos de ses parents et de son oncle, ne jamais les avoir vus prendre de congés sachant qu'ils travaillaient 7 jours/7.<br>
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Joseph et Jean s'installent avec leurs épouses au 30 et 26 de la place Saint-Pierre dans deux maisons qu'ils ont fait construire. Toute la famille Hubert est ainsi rassemblée dans cette partie centrale du bourg.<br>
 
Joseph et Jean s'installent avec leurs épouses au 30 et 26 de la place Saint-Pierre dans deux maisons qu'ils ont fait construire. Toute la famille Hubert est ainsi rassemblée dans cette partie centrale du bourg.<br>
Joseph Hubert fils décède à son tour en 1966 et c'est son frère Jean qui continue l'activité avec son épouse Mathilde Gouesnard et leur fils Jean Pol.<br>
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La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé (elle a progressivement diminué pour atteindre environ 170 g de pain par jour) et surtout la concurrence des grandes minoteries industrielles se fait cruellement ressentir. <br>
 
La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé (elle a progressivement diminué pour atteindre environ 170 g de pain par jour) et surtout la concurrence des grandes minoteries industrielles se fait cruellement ressentir. <br>

Version du 17 juin 2024 à 17:14

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Cet article est en construction. Isabelle y travaille ; merci de ne pas y apporter de modifications.


Patrimoine culturel
Moulin Mordelles 02.JPG
Le moulin de Mordelles
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Objet Histoire des moulins de Mordelles
Période XVe siècle à nos jours
Construction Date précise non connue
Références
Rédacteur(s) I. Birot
Historien(ne) Paul Banéat et Jacques Hubert
Archives Cf rubrique source des photos et textes




Le moulin de Mordelles
Note.jpg

Paul Banéat[1], en faisant référence à la châtellenie de Beaumont dans son livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments", mentionne que celle-ci se composait dès 1468 et encore en 1541 des deux moulins de Mordelles et du moulin de Cramoux. Cette affirmation laisse donc supposer que la date de construction du moulin de Mordelles est bien antérieure à 1541, sans toutefois plus de précisions sur l'année exacte.
Au milieu du 17e siècle, le moulin appartient toujours au propriétaire de la châtellenie de Beaumont, Anne Bruslon, comte de la Muce.
Cependant, lorsque ce dernier démembre la châtellenie de Beaumont et vend une partie de ses fiefs à différents seigneurs de la région, le moulin et les bâtiments attenants changent de main et deviennent la propriété vers 1648 de René de la Porte, seigneur d'Artois. Ils resteront ainsi liés au domaine d'Artois jusqu'en 1925, date à laquelle ils seront cédés à la famille Hubert, plus précisément à Joseph Marie Hubert[2] et à son épouse Marie-Joseph Morlais[3].
La plupart des informations figurant dans cet article sont issues d'un livret réalisé par Jacques Hubert, petit-fils de Joseph Marie Hubert, que celui-ci nous a commenté et mis gracieusement à notre disposition.

Avant d'aborder plus en détail l'histoire du domaine, il convient de préciser qu'autrefois le "moulin" désignait la machine à moudre actionnant des meules et non pas le bâtiment comme de nos jours. Les 2 meules entre lesquelles s'effectue la mouture sont d'un diamètre identique : celle du dessous est fixe et appelée dormante ou encore gisante ou chômante ; celle du dessus tournante, courante ou mouvante.


L'histoire du domaine

Construit sur le Meu [4] antérieurement à 1541, voire à 1468, le moulin dépend tout d'abord de la châtellenie de Beaumont, puis à partir de 1648 du domaine d'Artois.
En Bretagne, à cette époque, les gens du peuple habitant dans un certain périmètre d'un moulin[5] doivent y moudre les céréales qu'ils produisent.
Le moulin de Mordelles n'échappe pas à la règle, c'est un moulin seigneurial ou banal dans le sens où construit et entretenu par le seigneur propriétaire, il est mis à disposition des Mordelais qui sont contraints de l'utiliser contre paiement.
Le meunier est ainsi l'agent collecteur de l'impôt de banalité sur la mouture du grain. L'essentiel du pain, par contre, est fait à domicile dans des fours à pain individuels ce qui explique leur nombre important à Mordelles.

Dès 1648, le moulin de Mordelles est donc la propriété de la famille de la Porte de Vézins, plus précisément de Jean de la Porte[6] ou de son fils René.
En 1788, le moulin n'a alors que 3 vannes alors que d'autres à Mordelles en compte le double.
Une nouvelle pêcherie en lieu et place d'un ancien déversoir est aménagée peu après 1831, permettant ainsi d'évacuer l'eau jusqu'au cours d'eau des Pontceaux et d'éviter les inondations.
En 1841, un écrit prouve que le moulin a alors deux roues hydrauliques motrices (pour actionner deux machines à moudre) et un vannage de 8 portes.
En 1858, la famille de la Porte en la personne de la Comtesse de Rochemure[7] demande l'autorisation d'y établir une minoterie, laquelle est construite à étages pour les appareils de bluterie en 1859. Elle fonctionne à eau et à vapeur.
On compte 40 minoteries de ce type en Ille-et-Vilaine en 1854.
L'implantation des minoteries vers les années 1850 correspond à une vague de concentration des moulins qui sont très nombreux à l'époque (environ 725 en Ille-et-Vilaine) et une période de forte consommation de pain (environ 450 g par jour et par personne en 1880).

Cadastre 1829.jpg Carte moulin 2.jpg


Le domaine évolue. La comtesse de Rochemure a développé un jardin (côté Bréal) avec de nombreux pommiers. Le bois de ces derniers est utilisé pour la fabrication ou la réparation des rouages.
En 1883, un constat indique que le moulin possède 2 roues hydrauliques motrices, la petite du moulin et la grande de la minoterie, un vannage de décharge de 8 portes ainsi qu'une chûte d'eau de 1m52.
En 1892, un incendie se déclare dans le petit moulin annexé à la minoterie.
Le déversoir actuel de 16 mètres, rive gauche, est construit peu de temps après le décès de la Comtesse de Rochemure en 1894.

Au tout début du 20e siècle, la minoterie, réhaussée au début des années 1950, est en plein rendement, cumulant à la fois l'énergie hydraulique et la vapeur (présence d'une chaudière à vapeur) et actionnant 3 paires de meules.
L'accès à la propriété se fait alors par un chemin qui se trouve sous l'actuel terrain de football[8].

En 1925, le moulin ne dépend plus du domaine d'Artois, Arnold Bourgeois du Marais[9] l'ayant vendu au mois de mars à Joseph Marie Hubert et Anne Marie Morlais.

La composition du domaine

La route actuelle de 260 mètres de long à partir du bourg et le pont de 18 mètres à l'entrée du moulin sont réalisés par Joseph Hubert en 1930 à la place d'un chemin passant sous l'actuel terrain de football.
Plusieurs bâtiments (appelés aujourd'hui "le moulin de Mordelles") composent le domaine.

Le bâtiment le plus ancien

Il est antérieur à 1541, voire même à 1468. En effet, si on se réfère au livre de Paul Banéat cité en introduction de cet article, le domaine se compose dès 1468 des deux moulins de Mordelles. Les deux moulins sont deux machines à moudre abritées dans un bâtiment dont les bas de murs en pierre de grès rose mauve attestent de cette origine très ancienne.

Ci-dessous, un plan datant de 1784 sur lequel on peut voir le bourg et "moulins de mordelles", l'ancienne église et les cours d'eau sur Bréal qui ont été comblés ultérieurement avec la RN24.


Minoterie et moulin


En 1798, une estimation de la terre d'Artois et de ses dépendances est réalisée par deux experts. Elle indique que le bâtiment des moulins, en murs de pierre couverts en ardoise, est en partie en mauvais état sachant que le fermier de l'époque a refait à neuf les parties qui abritent le moulin à seigle ainsi que ses meules qui étaient en ruine.
Les meules du moulin à froment, quant à elles, restent à refaire selon cette estimation.
La pêcherie a également besoin de grandes réparations.
Il n'y a donc à cette époque à Mordelles qu'un seul bâtiment pour les deux moulins. De part et d'autre de celui-ci, sont fixées deux petites roues reliées chacune à une machine à moudre.
Une haute cheminée en briques (visible sur plusieurs cartes postales) domine alors l'ensemble mais cette dernière n'existe plus aujourd'hui.

La minoterie

En 1858, madame Isidore de Gasté, née Visdelou de la Villetehart, fait une demande en vue de construire une minoterie ce qui lui est accordé.
Cette minoterie à étages pour les appareils de bluterie, construite en 1859 à côté du bâtiment abritant les deux moulins, est à eau et à vapeur.


Plan de la minoterie et des roues (1859)

En 1902, il est fait état d'une chaudière à vapeur d'une surface de chauffe de 19,5 m2, timbrée à 6 kg.
En 1909, la minoterie actionne 3 paires de meules.
Un plan de transformation par broyeurs à cylindres au lieu de meules et plansichter[10] (tamis vibrant) est mis en place au dernier étage de la minoterie en 1912 pour traiter 50 quintaux de blé par 24 heures.

Moulin et minoterie

Lors de sa construction, la minoterie ne comporte que 2 étages en plus du rez-de-chaussée. Cette dernière réhaussée plus tard, fin des années 1950, est présentée sur la carte postale ci-dessous. La haute cheminée citée dans le précédent paragraphe n'y figure plus.

Minoterie et moulin

Roue hydraulique (1973)

Le plansichter utilisé au moulin

A la même époque, en 1951, une roue hydraulique, Sagebien, d'une largeur de 2,80 m et d'un diamètre de 5,30 m, a été installée en remplacement de la turbine entre le moulin et la minoterie. Les mécanismes de la roue sont dans le vieux moulin, un générateur-dynamo permet de convertir la rotation mécanique en électricité pour faire fonctionner les machines et les élévateurs à godets sur courroie de la minoterie.
Bien que cette roue ne fonctionne plus actuellement, elle est toujours visible.

Un état des lieux du moulin établi en décembre 1922 par deux ingénieurs mentionne une roue hydraulique en bois d'une largeur de 2 mètres et d'un diamètre de 5 mètres, des broyeurs, meules, convertisseurs à cylindre, bluterie et plansichter ... une machine à vapeur de 12 chevaux système Farcot et une chaudière Field de 22 m2 de surface de chauffe.




Les autres bâtiments

Ils constituent les logements d'habitation des meuniers et les dépendances pour les animaux.
Situés à l'entrée près du pont, sur la rive gauche du biais, ce sont 2 bâtiments en terre sur fondation de pierres.
Fin 18e siècle, le premier (à l'ouest) consiste en un lieu d'habitation (bouge) et une écurie séparée par une cloison en planches. C'est alors le logement du meunier.
L'étage supérieur sert de greniers.
Le second (vers le nord) abrite deux refuges à porcs, voire à chevaux. Ce bâtiment est relié à l'autre par une toiture sous laquelle sont abritées des voitures à bras.
Entre ces bâtiments et la minoterie se trouve également un four construit en murs de pierre rechargé en terre.

Le moulin de Mordelles sur le Meu


Sur la photo ci-dessus, vous distinguez les logements, les dépendances pour animaux ainsi que la minoterie (2 étages à l'époque) et le bâtiment abritant les deux moulins. On peut également y apercevoir la haute cheminée et plus à droite, la petite roue fixée sur le mur du petit bâtiment.
L'arrière-grand-mère de Jacques Hubert, Anne-Marie Bohuon[11] est née dans ces bâtiments.
Pendant la guerre de 39-45, le chef meunier logeant dans ces derniers est Alphonse Debray. Deux de ses filles y sont nées pendant cette période.

C'est également à cette époque que les Allemands occupent l'école du frère Émilien avec leurs chars.
Michel David[12], l'un de nos aînés mordelais, se souvient qu'à l'époque, les bâtiments du moulin de Mordelles sont utilisés pour accueillir les enfants et leurs instituteurs.
Pour que ceux-ci puissent y accéder en toute sécurité, le père de Michel David, alors maçon, apporte des parpaings et des madriers pour recouvrir le sol et faire une sorte de passerelle.

La famille Hubert

Le mariage de Joseph (père)

La famille Hubert vit depuis de nombreuses années à Mordelles (probablement depuis courant 17e siècle, voire même avant).
La généalogie situe en effet plusieurs générations comme laboureurs aux Communs, route de Cintré.
Joseph Marie Hubert né en 1878 fait partie des descendants. Il se marie le 26 octobre 1909 à Mordelles avec Marie-Joseph Morlais.
Marie-Joseph Morlais est la fille cadette d'Anne-Marie Perrine Bohuon, née au moulin le 15 avril 1850 et la nièce de Constant Bohuon.
Constant Bohuon, né en 1861, est le dernier membre de la famille Bohuon à avoir exercé au moulin.

Restitution des biens après la Révolution

Joseph Marie Hubert et son épouse achètent l'année de leur mariage, un garage avec terrain dans le bourg de Mordelles, au numéro 28 de la place Saint-Pierre. Joseph Marie Hubert est alors commissaire voiturier (transports avec chevaux et charrettes).
Il s'oriente ensuite vers une activité de vente de grains, pommes, cidre, engrais et fourrages.
Il fait partie des rares personnes ayant un numéro de téléphone affecté en 1914 (seulement 12 numéros attribués à Mordelles). Il a le numéro 4 au titre de son activité de marchand de grains. De même, Joseph Marie Hubert est l'un des premiers Mordelais à posséder une voiture.

En 1919, le couple acquiert aux enchères la ferme des Vauquigneux, rue du frère Emilien, ainsi qu'une petite prairie de 5 à 6 hectares près du moulin.

C'est en 1925 que tous deux investissent dans la métairie du moulin, cette dernière ayant été mise en vente par Arnold Bourgeois du Marais et sa seconde épouse, Henriette Félicie Rey de Lavison.

L'extrait de l'acte d'achat du moulin présenté à droite de ce texte est intéressant. En effet, précisant l'origine antérieure de la propriété, il se réfère tout d'abord à la période de l'émigration et de la restitution des biens après la Révolution, puis à la succession de Marie Sophie Rousselet et Charles Henry, comte Destaing.
En effet, au décès de la vicomtesse d'Artois en 1792, le couple Destaing n'ayant qu'un fils décédé accidentellement à 12 ans, le domaine d'Artois revient alors à une branche cadette de la famille de la Porte, les Visdelou de la Villetehart.
François Louis Xavier Visdelou de la Villetehart ayant émigré pendant la Révolution, le château d'Artois ainsi que ses dépendances font partie des biens vendus comme biens nationaux, puis restitués début 1800 à leurs propriétaires.
La comtesse de Rochemure citée plus haut dans le paragraphe "L'histoire du domaine" est la petite-fille de François Louis Xavier Visdelou de la Villetehart.

Joseph Marie Hubert souffre d'atrophie musculaire depuis de nombreuses années, bien avant l'acquisition du moulin.
Son épouse ainsi que ses deux fils jouent ainsi un très grand rôle dans le fonctionnement du moulin, Joseph Marie Hubert passant la majeure partie de son temps dans son logement place Saint-Pierre. C'est d'ailleurs là qu'il accueille ses clients.
Le couple a trois enfants dont deux fils, Joseph[13] et Jean[14] qui travaillent au moulin dès l'âge de 14 et 12 ans.
Après le décès de Joseph Marie Hubert en 1946, ses deux fils continuent l'exploitation du moulin, une donation leur ayant été signée quelques années auparavant. Ils sont associés 50-50 dans la "Minoterie Hubert Frères".
Avec l'aide d'Ange Brière, Louis Gourheux et Lucien Hochet, employés au moulin, ils développent l'activité meunerie, collecte de céréales, engrais et alimentation du bétail.
Pendant quelques années, Van Balthoven et Yves Huby font également partie de leurs employés.
Joseph Hubert s'occupe de la vente de la farine, des pommes et du cidre, Jean de la fabrication et des relations avec les agriculteurs, Mathilde Gouesnard (mariée à Jean en 1937) de la partie administrative et comptable.
Jean et Mathilde, parents de Jacques Hubert, ont un autre fils, Jean-Pol, et une fille, Marie-Thérèse.
Jacques Hubert déclare à propos de ses parents et de son oncle, ne jamais les avoir vus prendre de congés sachant qu'ils travaillaient 7 jours/7.

Activité Hubert Frères

Joseph et Jean s'installent avec leurs épouses au 30 et 26 de la place Saint-Pierre dans deux maisons qu'ils ont fait construire. Toute la famille Hubert est ainsi rassemblée dans cette partie centrale du bourg.
Joseph Hubert décède à son tour en 1966 et c'est son frère Jean qui continue l'activité avec son épouse Mathilde et leur fils Jean-Pol.

La minoterie cesse son activité en 1971, la consommation de pain ayant baissé (elle a progressivement diminué pour atteindre environ 170 g de pain par jour) et surtout la concurrence des grandes minoteries industrielles se fait cruellement ressentir.
Jean Hubert continue le négoce engrais aliments et l'activité collecte de céréales jusqu'à son décès en 1975.

Jacques Hubert, le fils de Jean, loue ensuite le moulin au "Tricotage du Moulin" de 1974 à 1978, puis l'ensemble des bâtiments à "Bretagne Automatisme" de 1980 à 1993. Le dernier locataire, architecte, quittera le domaine en 2004.
En 2013, Jacques Hubert obtient l'autorisation d'entamer de grands travaux de restauration, lui conférant ainsi une nouvelle vie. Sous l'appellation "Îlot du Moulin", le moulin abrite désormais une maison d'habitation, des salles de réunion ainsi qu'un logement au 1er étage. Le fils de Jacques Hubert, Nicolas avec l'aide de son épouse Anne-Laure, y organisent des séminaires, réceptions, mariages, cocktails et fêtes de famille. Ils y proposent également des chambres d'hôtes (3).

Les moulins et la longère


Les employés

En 1788, le moulin de Mordelles est exploité par le meunier Jean Huby[15] et son épouse Perrine Allouard[16].
Il est ensuite loué à la famille Bohuon de 1808 à 1922 et tout d'abord à Augustin Pierre Bohuon[17] marié à Anne Barbot[18]. Puis, plusieurs générations se succèdent jusqu'à Constant Bohuon[19] qui exploite le moulin jusqu'à fin septembre 1922.
L'histoire ne s'arrête pas là puisque la sœur de Constant Bohuon, Anne Marie Perrine, a une fille cadette, Marie Joseph, qui épouse Joseph Marie Hubert (père).
Ce couple (les grands-parents de Jacques Hubert) achète le moulin en mars 1925 et c'est ainsi que, grâce à cette alliance, la famille Bohuon reste liée à l'histoire du moulin de Mordelles.
Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, d'autres employés sont restés longtemps au service du moulin. Tout d'abord Lucien Hochet [20], meunier à Mordelles pendant 32 ans, qui est parti en retraite en mars 1971, puis Louis Gourheux [21], chauffeur livreur, qui a cessé son activité en mars 1973, ou encore Ange Brière [22], également chauffeur livreur, qui a travaillé au moulin pendant 25 ans et est part en retraite en juin 1975.
La liste est loin d'être exhaustive car au fil des années, plusieurs employés sont venus apporter leur contribution au bon fonctionnement du moulin.

Le moulin en 2024

Actuellement en 2024, le moulin appartient toujours à la famille Hubert, le fils de Jean, Jacques Hubert, et son épouse Renée, ayant eu l'autorisation de faire rénover les bâtiments en 2013 tout en changeant leur destination.
Le fils de Jacques Hubert, Nicolas, et son épouse Anne Laure habitent désormais au moulin où ils exploitent deux grandes salles de réunion aménagées dans la longère ainsi que trois chambres d'hôtes, "Îlot du Moulin".

Galerie de photos

Source des photos et textes

Jacques et Nicolas Hubert (livre "Le moulin de Mordelles", décembre 2022, sources et rédaction Jacques Hubert), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, gallica.bnf.fr / BnF, R. Birot (photos en couleur), livre "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929 par Paul Banéat (1856-1942), Michel David.

Notes et références

  1. Paul Banéat (1856-1942) a laissé plusieurs écrits fort bien documentés et notamment "Le département d'Ille-et-Vilaine, Histoire-Archéologie-Monuments" publié en 4 volumes en 1929
  2. Joseph Marie Hubert (1878-1946) le premier propriétaire du moulin.
  3. Marie-Joseph Morlais est née le 12 février 1881, c'est la fille cadette d'Anne-Marie-Perrine Bohuon née au moulin le 15 avril 1850.
  4. Le Meu, une des deux rivières qui traversent Mordelles
  5. La banlieue du moulin représentait une zone de 2 400 toises c'est-à-dire la distance effectuée à pied ou qu'un âne chargé de grains pouvait parcourir en une demi-journée.
  6. Jean de la Porte, seigneur d'Artois est né en 1605. Il est marié à Emmanuelle le Meneust de Bréquigny. Il a 2 enfants : René (1633-1682) et Denise.
  7. La comtesse de Rochemure, née Anne Marie de Gasté (1853-1894), est une descendante de Jean de la Porte, plus précisément de sa fille Denise. C'est également la petite fille de François Louis Xavier Visdelou de la Villetehart, surnommé l'émigré.
  8. Accès du moulin par un chemin situé sous le terrain de football actuel ; sources site ilotdumoulin.fr.
  9. Arnold Bourgeois du Marais : 1867-1951, descendant de Denise de la Porte et grand-père d'Isabelle Bourgeois du Marais, l'actuelle propriétaire du château d'Artois.
  10. Un plansichter est un matériel servant à tamiser la farine. Plansichter vient de deux mots allemands : plan et sichter qui signifie blutoir ou tamis = tamisage plan par opposition au blutoir traditionnel rotatif autour d’un axe horizontal. Les cylindres sont des cylindres métalliques entre lesquels passe le grain lors de sa mouture. Ils remplacent les meules. Le débit d’un moulin dépend de la longueur des cylindres et de la surface blutante.
  11. Anne Marie Bohuon (1850-1919).
  12. Michel David est un Mordelais de souche, il était maçon à Mordelles. Il a 92 ans en 2023.
  13. Joseph est né le 10 décembre 1910.
  14. Jean, le second fils de Joseph, est né le 17 novembre 1912. C'est le père de Jacques Hubert
  15. Jean Huby (1750-1808).
  16. Perrine née Allouard (1756-1797), épouse de Jean Huby.
  17. Augustin Pierre Bohuon (1779-1832).
  18. Anne Barbot (1778-1839)
  19. Constant Bohuon (1861-1925)
  20. Lucien, Armand, Marie Hochet (1911-1975).
  21. Louis Célestin Gourheux (1908-1996)
  22. Ange Marie Brière (1915-2009).