Paul-Marie-Emile de Farcy : Différence entre versions
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Un nom a beaucoup marqué l’histoire de Mordelles : celui de la famille de Farcy laquelle, au XVIIe siècle, est propriétaire du [[Les châteaux et manoirs|château de la Ville-du-Bois]]. On retrouve également des membres de cette même famille parmi les possesseurs des [[Les châteaux et manoirs|châteaux de Beaumont et de la Chesnaye]]. | Un nom a beaucoup marqué l’histoire de Mordelles : celui de la famille de Farcy laquelle, au XVIIe siècle, est propriétaire du [[Les châteaux et manoirs|château de la Ville-du-Bois]]. On retrouve également des membres de cette même famille parmi les possesseurs des [[Les châteaux et manoirs|châteaux de Beaumont et de la Chesnaye]]. | ||
Nous devons le style de construction de la mairie et de l’église actuelle à Paul de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919, lequel utilise les services de l’architecte Jacques Mellet, un proche, dont le cabinet est situé rue Hoche, à Rennes. | Nous devons le style de construction de la mairie et de l’église actuelle à Paul de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919, lequel utilise les services de l’architecte Jacques Mellet, un proche, dont le cabinet est situé rue Hoche, à Rennes. | ||
− | C'est encore Jacques Mellet qui édifie pour cette famille un hôtel particulier quai Lamennais à Rennes et surtout le château de la Chesnaye vers 1860 à Mordelles. | + | C'est encore Jacques Mellet qui édifie pour cette famille un hôtel particulier quai Lamennais à Rennes et surtout le château de la Chesnaye vers 1860 à Mordelles.<br> |
+ | C'est là que s'élève l’église de Mordelles, construite par Jacques et Henri Mellet au milieu du XIXe siècle. Elle remplace un bâtiment plus petit de style roman, situé plus avant. L'ancienne église<ref>Souce : inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr</ref> en forme de croix possédait une abside romane et quelques fenêtres du XVe siècle. Elle comportait plusieurs chapelles dont l'une était aux seigneurs de la Haichois.<br> | ||
+ | [[Fichier:Pinacles.jpg|x250px|gauche|Pinacle et têtes gravées]][[Fichier:Blasons.jpg|x250px|droite|Blasons]]Philippe Bohuon rappelle que, dans toute la France à partir de 1840 et jusqu’à la première guerre mondiale, des chantiers<ref>Environ 350. </ref> ont été engagés pour remplacer les églises délaissées depuis la Révolution française, en mauvais état ou encore trop petites. Ce phénomène fut amplifié par une certaine émulation visant à faire aussi bien si ce n'est mieux que la commune attenante lorsque celle-ci entreprend une nouvelle construction. C'est à qui aura donc l'édifice le plus imposant. | ||
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+ | La flèche de l’église actuelle de Mordelles fait partie des plus hautes du secteur et culmine à 55 mètres au-dessus du parvis. A cette époque, le budget alloué à de tels travaux est très élevé et toute la population est mise à contribution. Le curé se rend au domicile de chaque famille pour demander une participation financière. Les plus pauvres apportent eux-aussi leur contribution en retroussant leurs manches et ils représentent une main-d’œuvre conséquente, fort appréciable. | ||
+ | La construction de l'édifice va être menée en deux temps : toute la partie en schiste avec des ouvertures en calcaire blanc est réalisée sous la conduite de Jacques Mellet (père) dans un style néogothique en 1852 alors que le clocher n'est construit qu'à la fin des années 1870, sous la houlette d'Henri, son fils cadet. En effet, Jacques Mellet, par manque d’argent, doit interrompre le chantier et il faut attendre quelques années avant que l’Etat n'accepte de subventionner la fin des travaux. Henri Mellet succède alors à son père décédé et achève son œuvre en réalisant la tour du clocher ainsi que la flèche le 8 juin 1882. | ||
+ | Sur la photo ci-dessus, vous pouvez visualiser une partie de ce clocher présentant un pinacle et des têtes gravées. | ||
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+ | L’intérieur de l’église est inauguré en 1861. De nombreuses brochures ont été éditées à ce sujet lors de la célébration de son cent cinquantenaire. | ||
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+ | Le retable de la Vierge est une œuvre du sculpteur Jean Hérault, datant de 1862-1863. Sur les photos ci-dessus à droite, vous distinguez le blason frappé des clés de Saint-Pierre ainsi que celui de la famille de Farcy "d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules", rappelant ainsi les liens étroits qui unissent l’architecte Jacques Mellet à Paul de Farcy. | ||
== Inspecteur des forêts == | == Inspecteur des forêts == |
Version du 4 juillet 2020 à 17:24
Période | Identité |
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1838 à 1865 | Julien Perret |
1865 à 1874 | François Veillard |
1874 à 1919 | Paul de Farcy |
1919 à 1965 | Robert de Toulouse-Lautrec |
1965 à 1977 | Emile Jeantil |
1977 à 1989 | Guy David |
1989 à 1995 | Guy Aufrère |
1995 à 2014 | Bernard Poirier |
2014 - | Thierry Le Bihan |
Décédé au château de la Chesnaye le 29 février 1928 dans sa 89e année.
Source des photos et textes
Revue d'informations municipales (novembre 2014), R. Birot (photos en couleur).