Bandeau 10L.jpg
Vous êtes sur le site wiki.lemordelais.fr


Paul-Marie-Emile de Farcy : Différence entre versions

De Wiki lemordelais.fr
Aller à : navigation, rechercher
(Galerie de photos)
 
(429 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{En construction|Isabelle}}
 
 
{{Infobox-générique
 
{{Infobox-générique
|image          = [[Fichier:David Guy 01.jpg|200px]]
+
|image          = [[Fichier:Paul de farcy.jpg|200px]]
|nom-image      = Guy David
+
|nom-image      = Paul de Farcy
 
|Nom            = Ancien maire de Mordelles
 
|Nom            = Ancien maire de Mordelles
 
|region          = [[Fichier:Drapeau-breton.jpg|22px]] Bretagne
 
|region          = [[Fichier:Drapeau-breton.jpg|22px]] Bretagne
 
|departement    = [[Fichier:Armoiries-35.jpg|22px]] Ille-et-Vilaine
 
|departement    = [[Fichier:Armoiries-35.jpg|22px]] Ille-et-Vilaine
 
|commune        = [[Fichier:Armoiries-mordelles.jpg|22px]] Mordelles
 
|commune        = [[Fichier:Armoiries-mordelles.jpg|22px]] Mordelles
|objet          = Maire de Mordelles de 1977 à 1989
+
|naissance      = 8 juillet 1839
|naissance      = 1935
+
|deces          = 29 février 1928
|deces          = 2015
 
 
|reference      = Références
 
|reference      = Références
 
|redacteur      = I. Birot
 
|redacteur      = I. Birot
 
|archive        = Voir "source des photos et textes"
 
|archive        = Voir "source des photos et textes"
|contact = [[Fichier:email2.jpg|22px|link=Spécial:Contact]]]
+
|contact         = [[Fichier:email2.jpg|22px|link=Spécial:Contact]]
 
}}
 
}}
 
{| class-"MediaWiki"
 
{| class-"MediaWiki"
 
{{Encadré
 
{{Encadré
 
|color=lightblue
 
|color=lightblue
|titre=Maire de Mordelles de 1977 à 1989
+
|titre=La famille de Farcy
|image=[[Fichier:note.jpg|80px|gauche]]
+
|image=[[Fichier:Armoiries-deFarcy.jpg|100px|gauche|Famille de Farcy]]
|texte=La loi Deferre sur la décentralisation est promulguée en 1982. Des compétences, jusqu'alors exercées par l’État, sont transférées aux collectivités locales. Les communes se voient ainsi accorder une autonomie plus importante. Alors qu'à cette époque tout est encore à faire, c'est l'occasion rêvée pour Guy David de mettre en place une nouvelle gestion communale. Nous lui devons les bases du Mordelles que nous connaissons aujourd'hui en 2020.<br>
+
|texte=La famille de Farcy s'installe à Mordelles au XVIIe siècle. En 1647, Jacques Annibal de Farcy<ref>Jacques Annibal de Farcy est né vers 1605. C'est l'un des 11 enfants d'Annibal de Farcy. Il a épousé Catherine de Gennes. Il est décédé en 1682. </ref>, fils d'Annibal de Farcy<ref>Annibal de Farcy est né en 1575 et décédé en 1650. Il a épousé Guyonne de Launay et a eu 11 enfants.</ref>, huguenot, procureur fiscal et général des eaux et forêts du Comté de Laval, fait l'acquisition du [[Le château de La Villedubois|château de La Villedubois]]<ref>Extrait du site internet chateaudelavilledubois.com. Château de La Villedubois, maison d'hôtes.</ref>. Il achète également en 1653 avec trois de ses frères les forges de Bressilien et devient ainsi le maître des forges de Brocéliande. Cette tradition se poursuit pendant deux siècles.<br>
En plus de l'administration de sa commune, il s'implique dans le développement du syndicat intercommunal du district de Rennes, l'ancêtre de Rennes Métropole. Il participe notamment à la création du réseau intercommunal de transports en commun. La ligne de bus n°55<ref>La ligne de bus n°55 est mise en place en septembre 1981, elle a alors son terminus place de la mairie.</ref> qui dessert actuellement Mordelles est mise en service en septembre 1981 sous son premier mandat.<br>
+
Armand Paul Marie Ange, né en 1790, se situe au 20e degré dans la généalogie de la famille de Farcy. Il assure la fonction de maire de Mordelles de 1815 à 1830.<br>
'''Cet article peut comporter quelques approximations, voire des erreurs. N'hésitez pas à nous contacter soit pour y apporter des corrections, soit pour le compléter (Cf zone contact dans la fenêtre de droite).'''  
+
Outre ses fonctions politiques (également membre du conseil général d’Ille-et-Vilaine), Armand de Farcy est le dernier de sa famille à diriger les forges de Paimpont.<br>
 +
Il épouse demoiselle Cécile Julie Marie Hyacinthe Le Corgne de Bonabry. Il a une nombreuse descendance : parmi ses 10 enfants, figure au 7e rang '''Paul Marie Emile de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919'''.
 
}}
 
}}
== Commerçant à Mordelles ==
+
== Le château de la Chesnaie ==
Né à Mordelles en 1935, Guy David a une formation d'électricien. Il exerce à Mordelles où il crée une entreprise d'électricité générale.<ref>L'entreprise d'électricité générale se trouvait derrière l'actuel "Le Piano à Bretelles", anciennement la pharmacie Layachi. </ref> <br>
+
[[Fichier:VDB-chesnay 03.jpg|250px|vignette|gauche|Château de la chesnaie]]
[[Fichier:Bulletin paroissial avril 1968 electricite.jpg|400px|centré|Guy_David_Electricien]]
 
Son entreprise est initialement située près du commerce d'alimentation générale créé en 1920 par ses parents et repris en 1963<ref>En 1963, le magasin a une superficie de 50 m2.</ref> par son frère Jacques, la supérette David<ref>Le commerce d'alimentation générale des parents de Guy David se situait à l'emplacement actuel d'Optic 2000. Il avait succédé à l'épicerie-quincaillerie tenue par Louis Bernard et Jeanne Huet, son épouse.</ref>. Elle est proche également de la Poste alors au numéro 3 de l'avenue du Maréchal Leclerc.<br>
 
[[Fichier:David-Louis 01.jpg|400px|centré|Bulletin paroissial 1928]]
 
Michel David (homonyme) se souvient : ''Guy David était un ami. Chaque année, nous allions skier ensemble en famille dans le Cantal. Nous faisions partie du même syndicat : "les artisans du bâtiment"''.<br>
 
[[Fichier:Bulletin paroissial mai 1968 superette david.jpg|200px|gauche|Publicité mai 1968]]C'est en effet un électricien de formation mais il est surtout connu à Mordelles pour sa qualité de commerçant. Avec son frère Jacques, il décide de vendre des produits d'électroménager ainsi que des appareils de radio et télévision près de son dépôt de matériel électrique.<br> La supérette propose une gamme complète en bricolage et jardinage issue du catalogue "Caténa". La publicité ci-contre date de mai 1968<ref>La supérette David en 1968 est agrandie et a une surface de 250 m2.</ref>.<br>
 
Alors que son offre de produits s'étoffe (rayons articles de jardinage, grillages, clôtures électriques, jouets, cadeaux... ), l'espace agrandi à plusieurs reprises devient toutefois trop exigu pour la famille David qui a de nouveaux projets. <br>
 
En 1975, ils créent un supermarché (UNICO ou SUPER U ?) de 750 m2 près du cimetière du centre (actuellement avenue Georges Pompidou<ref>Leur nouveau magasin se situe à la place de l'actuel immeuble construit au sud de l'actuelle Poste, en face du cimetière du centre de Mordelles.  </ref>) où ils reprennent à la fois les parties bricolage et alimentaire. Ils développent également une station service où les Mordelais peuvent s'approvisionner en essence et gazoil.<br>
 
Quelques années plus tard, la famille David décide de transférer ce supermarché sur un nouveau site à la sortie de Mordelles.  Amand Berrée s'en souvient tout particulièrement car en 1981, en tant que maçon, il contribue à la construction de ce magasin d'une surface de 1173 m2, ouvert sous l'enseigne SUPER U, avenue des Platanes. Il s'agit de l'ancêtre du supermarché que nous connaissons aujourd'hui en 2020.<br>
 
En 1983, Amand Berrée participe également à la construction de la galerie marchande attenante. Cette galerie gérée par Guy David accueille 12 boutiques spécialisées, tenues par des commerçants indépendants.<br>
 
C'est dans ce nouvel environnement que Guy David continuera à exercer son activité commerciale avant de prendre sa retraite, militant avec son frère en faveur du développement d'''un bon équipement commercial'' à Mordelles ''pour retenir sur place les consommateurs, très sollicités par les hypers'' s'implantant dans les grands centres urbains, Rennes en l'occurrence.<ref>Argumentaire développé par Jacques David dans un courrier du 27 novembre 1988 dans lequel il sollicite une extension pour son supermarché.</ref>.<br>
 
En 1992, la famille David passent les rênes du SUPER U à Monsieur et Madame Porcher. Ce sont leurs enfants Marc, Jérôme et Arnaud qui, aujourd'hui en 2020, en assurent la gestion.
 
  
== Maire à Mordelles ==
+
[[Fichier:Croix Chesnaie.jpg|200px|droite|Croix de mission (1920) à l'entrée du château de la Chesnaie]]
Il faut tout d'abord souligner que la mère de Guy David fut conseillère municipale aux côtés de Robert de Toulouse-Lautrec ce qui, à la fin de la seconde guerre mondiale, est tout à fait inhabituel, voire exceptionnel pour une femme. <br>
+
Paul Marie Emile de Farcy naît au château de La Villedubois en 1839 ; son père en étant le propriétaire de 1829 à 1850.<br>
En effet, après la libération, alors que les premières élections municipales libres ont lieu à Mordelles les 28 avril et 13 mai 1945, deux femmes font partie du conseil municipal, Mademoiselle Yvonne de Farcy et Madame David, née Berthe Bayot.<br>
+
Au décès de son père en 1850, c'est Louis Marie Auguste, frère de Paul de Farcy qui reprend le domaine et le titre de comte. Paul de Farcy est alors vicomte de Farcy de La Villedubois.<br>
 +
Vers 1860, l'un de ses oncles, Aristide<ref>Aristide Anne Marie Félix de Farcy de la Chesnaie (1795-1869).</ref>, fait construire à Mordelles le château de la Chesnaie. Il utilise les services de l'architecte Jacques Mellet<ref>Jacques Mellet (1807-1876) à l'origine de la construction de près d'une vingtaine d'églises.</ref>, un ami de la famille de Farcy.<br> Un corps central flanqué de deux tours circulaires, confère à l'édifice un style Renaissance qui le démarque des autres châteaux mordelais.<br>
 +
Aristide de Farcy n'ayant pas de postérité, à son décès en 1869, il lègue son château à son neveu Paul car ce dernier ne possède pas, à cette époque, de domaine de cette importance. C'est une réelle aubaine pour Paul de Farcy qui va ainsi résider au château de la Chesnaie jusqu'au 29 février 1928, date de son décès.<br>
 +
C'est ensuite sa fille Jeanne Louise Marie<ref>Jeanne Louise Marie de Farcy née le 6 août 1873 et décédée en 1954 à l'âge de 81 ans. C'est la fille de Paul Marie Emile de Farcy.</ref>, seule survivante et dernière-née d'une fratrie de 4 enfants, qui hérite du château. Cette dernière ne s'étant pas mariée, elle ne laisse à son décès en 1954 aucune postérité.<br>
 +
Le château de la Chesnaie revient alors à une petite-nièce de Paul de Farcy, Anne de Farcy<ref>Anne Marie Jeanne Thérèse de Farcy (1916-1999), petite-nièce de Paul de Farcy, soeur de Jean Olivier Marie François de Farcy et tante de l'actuel comte Jacques de Farcy de la Villedubois.</ref> mariée depuis février 1938 à Jacques comte du Réau de la Gaignonnière.<br>
 +
Le fils d'Anne du Réau, Bernard du Réau, est l'actuel propriétaire du château.<br>
 +
La croix de mission érigée en pierre et représentée sur la photo ci-contre se dresse toujours à l'entrée du château de la Chesnaie. Datant de 1920, elle est l'une des rares de la commune à porter une date.<br>
  
=== Pendant deux mandats ===
+
== Paul de Farcy ==
A son tour, entre 1971 et 1977, Guy David s'implique dans la vie de la commune en tant qu'élu et devient premier adjoint sous le mandat d’Émile Jeantil<ref>Emile Jeantil est maire de Mordelles de 1965 à 1977. </ref>.<br>
+
[[Fichier:VDB-louise.jpg|150px|vignette|gauche|Louise Marie de la Rivière.]]
Puis il lui succède en tant que maire de 1977 à 1989.<br>
+
[[Fichier:Armoiries de Farcy.jpg|150px|vignette|droite|Armes des familles de Farcy et Le Corgne de Bonabry]]
'''Liste des maires de Mordelles de 1838 à 2020'''
+
Paul de Farcy est le fils d'Armand Paul Marie Ange et de Cécile Julie Marie Hyacinthe Le Corgne de Bonabry.<br>
 +
Ci-contre, une plaque de cheminée en provenance des forges de Paimpont représente les armes de leurs deux familles.<br>
 +
Paul Marie Emile de Farcy est issu d'une famille nombreuse. Il n'est pas le premier garçon à naître aussi ne porte-t-il pas le prénom Annibal. Il a 9 frères et sœurs, parmi lesquels Louis Marie Auguste, propriétaire du [[Le château de La Villedubois|château de La Villedubois]] de 1850 à 1903 et à l'origine des nombreuses transformations dans cette propriété.<br>
 +
Les deux frères vont épouser deux sœurs ; ainsi, Paul de Farcy épouse le 23 avril 1864 Louise Marie de la Rivière tandis que Louis s'est déjà uni à Marie Aimée de la Rivière<ref>Marie Aimée de la Rivière : la comtesse Louis de Farcy de la Villedubois, née Marie Aimée de la Rivière, décède au château de la Villedubois en 1918, à l'âge de 82 ans.</ref>.<br>
 +
De son mariage avec Louise (portrait ci-contre) naissent 4 enfants Paul, Cécile, Roger et Jeanne.<br>
 +
Cécile meurt quelques jours après sa naissance tandis que ses deux fils Paul et Roger décèdent également très jeunes, le premier à 20 ans et le second à 30 ans.<br><br>
 +
 
 +
== Maire de Mordelles de 1874 à 1919 ==
 +
Plusieurs années avant la naissance de Paul de Farcy, Armand, son père, assure lui aussi la fonction de maire à Mordelles et ce, pendant 15 ans, de 1815 à 1830. <br>
 +
En 1873, l'assemblée nationale ayant voté le renouvellement de toutes les municipalités de France, le gouvernement, en vertu de cette loi, procéde à la nomination des maires et des adjoints<ref>Texte issu du document "historique de l'école chrétienne des garçons de Mordelles" (archives Marie Claire Piel).</ref>. <br>
 +
Après s'être assuré de leur consentement, en janvier 1874, il désigne comme maire de Mordelles, Paul de Farcy et comme adjoint, Jean-Baptiste Dolivet.<br>
 +
Le 20 décembre 1874 est procédé à l'installation des membres du conseil élu en exécution du décret du Président de la République à la date du 4 novembre 1874.<br>
 +
 
 +
'''Liste des maires de Mordelles de 1815 à 2020'''
 
{| class="wikitable"
 
{| class="wikitable"
 
|-
 
|-
 
! Période !! Identité
 
! Période !! Identité
 +
|-
 +
| 1815 à 1830 || Armand de Farcy
 
|-
 
|-
 
| 1838 à 1865 || Julien Perret
 
| 1838 à 1865 || Julien Perret
Ligne 54 : Ligne 63 :
 
| 1865 à 1874 || François Veillard
 
| 1865 à 1874 || François Veillard
 
|-
 
|-
| 1874 à 1919 || Paul de Farcy
+
| '''1874 à 1919 || '''Paul de Farcy'''''
 
|-
 
|-
 
| 1919 à 1965 || Robert de Toulouse-Lautrec
 
| 1919 à 1965 || Robert de Toulouse-Lautrec
Ligne 60 : Ligne 69 :
 
| 1965 à 1977 || Emile Jeantil
 
| 1965 à 1977 || Emile Jeantil
 
|-
 
|-
| '''1977 à 1989|| '''Guy David'''''
+
| 1977 à 1989|| Guy David
 
|-
 
|-
 
| 1989 à 1995 || Guy Aufrère
 
| 1989 à 1995 || Guy Aufrère
Ligne 68 : Ligne 77 :
 
| 2014 -      || Thierry Le Bihan
 
| 2014 -      || Thierry Le Bihan
 
|}
 
|}
''Jean-Claude Lebreton, premier adjoint de Guy David pendant ces deux mandats, évoque « un homme très actif, un bon vivant qui aimait rire tout en étant sérieux lorsqu'il avait quelque chose en charge, comme la mairie par exemple ». Selon l'ancien élu, Guy David a été précurseur dans le développement de la commune. « Par son action, il a permis à des entreprises de s'installer. » Dans la lignée d'Émile Jeantil, il a poursuivi l'urbanisation de la commune.'' (extrait de l'article Ouest-France du 17 février 2015).<br>
 
Cette photo a été prise pendant le premier mandat de Guy David c'est-à-dire entre 1977 et 1983. Sont présents notamment : Jean Brient, Anne-Marie Rocher, Claude Gérard, M. Métayer, Amand Berrée, Jean-Claude Lebreton, Bernard Corno, Jean-Claude Baudais, Jean-Claude Lemoine, Ange Brière, M. Beaussis, Constant Barbedor et Raymond Plessis.<br>
 
  
[[Fichier:G David 02 M.jpg|500px|centré|Conseil municipal Guy David]]<br>
+
A cette époque (fin XIXe, tout début du XXe siècle avant la première guerre mondiale), gérer une commune telle que Mordelles<ref>En 1915, la commune de Mordelles compte environ 2100 habitants.</ref> consiste en priorité à venir en soutien aux familles nombreuses, aux enfants pauvres et aux vieillards infirmes et incurables. D'autres sujets tels que le développement des chemins vicinaux, les échanges de terrains, les réparations d'infrastructures sont également récurrents.<br>
Selon Michel David, le secrétaire de mairie, René Rissel, joue également un rôle important à la fois aux côtés d'Emile Jeantil et de Guy David. <br>
+
En parallèle, des projets plus novateurs émergent : l'ouverture de la ligne de tramways Rennes-Plélan passant par Mordelles, l'assainissement du bourg, la création d'une école publique de filles, l'installation d'un nouveau réseau téléphonique, l'éclairage du bourg.   
D'abord logé dans les locaux de la mairie, il déménage un peu plus tard dans une maison route de l'Hermitage, construite par Michel David<ref>Michel David, ainsi que son père Jean David, exerçait le métier de maçon.</ref>, la première à être équipée d'un chauffage à air chaud.
+
<br>
 +
==== Fervent défenseur de l'enseignement congréganiste ====
 +
Paul de Farcy est connu pour promouvoir l'enseignement congréganiste.<br>
 +
En plus d'une école communale de garçons, deux écoles chrétiennes existent au XIXe siècle à Mordelles : l'école des filles créée en 1857 et [[L'école libre des garçons|l'école des garçons]] ouverte en 1872 à l'initiative de l'abbé Briand, alors curé de la paroisse.<br>
 +
[[Fichier:Ecole des garçons.jpg|vignette|gauche|Ecole libre de garçons, rue du Frère Emilien]]
 +
En septembre 1874, l'école libre des garçons quitte le grenier à fourrage qu'elle occupe au centre du bourg pour se déplacer dans les locaux de l'école communale alors accolée au bâtiment de la mairie. Paul de Farcy a en effet décidé de confier l'école publique de la commune à un enseignant congréganiste, le Frère Emilien Picard.<br>
 +
Les lois de laïcisation de 1886, appliquées à Mordelles en 1890, ont toutefois pour conséquence la laïcisation de l'école communale. S'ensuit la construction, à la charge des catholiques, d'une nouvelle structure pour l'école libre de garçons<ref>L'abbé Elie Villabon, vicaire de la paroisse, et Charles Esnault, propriétaire au lieu dit La Perruche, sont à l'origine de la construction de nouveaux locaux pour l'école privée afin de garder à Mordelles les Frères chassés de l'école communale désormais laïcisée. </ref> : le 6 octobre 1891, les élèves et leurs enseignants congréganistes font ainsi leur rentrée dans de nouveaux locaux situés dans la rue appelée aujourd'hui rue du Frère Emilien (Cf photo ci-contre)<ref>C'est dans ces nouveaux locaux que l'école libre de garçons a continué à fonctionner jusqu'en avril 1991.</ref>.<br>
 +
Pour les besoins de la cause, une société civile tontinière est créée, on lui attribue la propriété des nouveaux bâtiments et du mobilier.<br>
 +
Alors qu'une loi votée en 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres appartenant aux congrégations, Paul de Farcy intervient et accueille, dans son château de la Chesnaie, les frères instituteurs expulsés par la gendarmerie. Bien qu'étant la propriété d'une Société civile, l'école de Mordelles est considérée comme un bien de congrégation et saisie.<br>
 +
L'école reste toutefois peu de temps fermée car ''Paul de Farcy fait briser les scellés apposés sur la porte et y pénètre, déclarant aux agents de l'autorité qu'il s'y maintiendra envers et contre tout, ne se laissant expulser que par la force. L'école est alors réouverte''<ref>Texte issu du document "historique de l'école chrétienne des garçons de Mordelles" (archives Marie Claire Piel)</ref>.<br>
 +
Toutefois en juin 1907, la Cour d'appel de Rennes rend son arrêt et confirme la décision des juges : l'école est fermée une seconde fois et le Frère Emilien de nouveau expulsé.<br>
 +
[[Fichier:Ecole Frere Emilien.jpg|400px|centré|Ecole Frere Emilien]]
 +
Avec l'appui du député et président du conseil général, M. Brice, Paul de Farcy décide d'acheter les locaux et le mobilier de l'école des garçons, évitant ainsi leur leur liquidation. A partir du 19 novembre 1907, l'école libre des garçons de Mordelles devient ainsi la propriété de Paul de Farcy qui décide un peu plus tard, en 1910, de compléter les bâtiments scolaires en faisant construire une nouvelle classe et des chambres.<br>
 +
 
 +
==== A l'origine de la construction d'une école publique de filles ====
 +
En août 1902, le préfet demande au conseil municipal de Mordelles ''d'approprier, louer ou construire un local communal pour y établir une école publique de filles''<ref>Source : archives de la ville de Mordelles, relevé des délibérations du conseil.</ref><br>
 +
La décision est prise de construire un bâtiment au centre du bourg, en face de la mairie et donc à proximité de l'école communale de garçons (actuellement, en 2021, cet emplacement est dédié à un nouvel espace partagé appelé "le 38").<ref>Le "service jeunesse" est situé au numéro 38 de l'avenue du Maréchal Leclerc.</ref>.<br>
 +
A l'époque, l'étude du projet est confiée à l'architecte, Henri Mellet<ref>Henri Mellet (1852-1926) est le fils cadet de l'architecte Jacques Mellet. Il succède à son père et prend seul la direction de son cabinet lorsque Jules (1846-1917), son frère, devient moine.</ref>. <br>
 +
Les parcelles de terrain sur lesquelles seront édifiées la classe et la maison d'habitation de l'institutrice (au cadastre, propriétés n°90 et 93) appartiennent alors à Joseph Ridel et Paul de Farcy.<br>
 +
Entre la décision en 1906 et l'adjudication des travaux au maçon, Louis Guiheu<ref>Louis Guiheu (1885-1915). Sa famille réside à Mordelles depuis le XVIIe siècle. Sapeur mineur pendant la 1ère guerre mondiale, il est mortellement blessé à Loos-en-Gohelle où il décède à l'âge de 30 ans le 9 mai 1915.</ref>, fin 1911, il s'est écoulé plusieurs années (longues négociations) et force est de constater une considérable augmentation des prix par rapport au devis initial. <br>
 +
Les travaux démarrent tout de même début 1912 avec pour objectif un accueil des élèves à la rentrée de septembre de la même année.<br>
 +
Le logement prévu pour l'institutrice, Mademoiselle Robert, est terminé au printemps 1913.<br>
 +
''Ce projet place la commune dans une situation financière fort critique''<ref>Source : archives de la ville de Mordelles, relevé des délibérations du conseil.</ref>.
 +
 
 +
==== Favorable au développement du téléphone et du télégraphe ====
 +
En 1906, le conseil municipal exprime le vœu que la commune de Mordelles soit reliée aussitôt que possible avec le réseau téléphonique.<br>
 +
Ce n'est qu'en 1909 que, suite à une circulaire émise à ce sujet par le préfet, le conseil approuve enfin le projet sachant que les frais d'installation seront à la charge de la commune. Il lui faudra fournir un local pour l'installation de la cabine publique et des appareils téléphoniques ; il lui faudra également rémunérer le gérant chargé de la gestion du bureau.<br>
 +
 
 +
En 1914, on ne recense encore que 12 abonnés à Mordelles.
 +
<br>
 +
Les numéros sont attribués de la manière suivante :
 +
<div align="center">
 +
{| class="wikitable"
 +
|-
 +
|
 +
*  le numéro 1 au docteur Georges Gateau
 +
*  le numéro 2 au notaire Eugène Angot qui réside au domaine de la Perruche.
 +
*  le numéro 3 à Hubert - Baudais,  commerçant de grains, pommes et cidre en gros
 +
*  le numéro 4 à Joseph Hubert, marchand de grains
 +
*  le numéro 5 au comte Odon de Toulouse Lautrec du château de la Haichois
 +
*  le numéro 6 au vicomte Henri de Farcy du Château de la Villedubois
 +
*  le numéro 7 au maire Paul de Farcy du château de la Chesnaye
 +
*  le numéro 8 au vicomte du Boberil du château du Molant (Bréal-sous-Montfort)
 +
et le numéro 12 à la caserne de gendarmerie du domaine de l’Ecu.
 +
|| [[Fichier:Telephone 01.jpg|x250px|centré|Le réseau de Mordelles]]
 +
|}
 +
</div><br>
  
=== A l'origine du Mordelles d'aujourd'hui ===
+
==== Les tout premiers pas vers l'électricité ====
Nos aînés se souviennent parfaitement de la circulation particulièrement dense sur l'axe routier traversant le centre-bourg de Mordelles notamment lors des départs en vacances. La déviation de Mordelles, la RN24, fait partie des réalisations de cette époque.<br>
+
En août 1912, le conseil municipal décide pour l’hiver suivant de faire un essai d’éclairage au pétrole dans le bourg en y apposant cinq lanternes échelonnées sur toute la longueur de la rue principale.
Concernant l'habitat, on ne parle pas encore de ZAC mais de lotissement. C'est sous la mandature de Guy David que sont créés les lotissements des Fontenelles, du Launay et du Gretay.<br>
+
<br>
La population de Mordelles croit régulièrement. En accompagnement, plusieurs équipements sont alors les bienvenus : la station d'épuration, le groupe scolaire du Gretay, la salle de tennis à Dordain, la salle des arts martiaux à Coubertin, le centre de secours, le centre culturel et l'ancienne salle Beauséjour. <br>
+
[[Fichier:Lanterne 01.jpg|x150px|gauche|Eclairage de Mordelles]]En octobre 1912, l’éclairage du bourg est confié à la maison F. Parpaillon de Bordeaux, entreprise spécialisée dans l’éclairage exclusif des villes au gaz hydro-carburé moins coûteux que les autres systèmes existants à l’époque (huile, pétrole et schiste). Cette société éclaire déjà plus de 500 communes dans toute la France.<br>
 +
En janvier 1913, le service de l’éclairage fonctionne dans l'avenue principale de Mordelles. Un habitant payé par la commune et appelé "l'allumeur" est chargé de l’allumage et de l’extinction des becs de gaz des 6 lanternes installées. <br>
 +
Il procède à l’aide d’une longue perche destinée à atteindre un levier.
 
<br>
 
<br>
[[Fichier:Pompiers 1978.jpg|500px|centre|Premier local des pompiers ]]<br>
+
Le gaz est acheminé par bidon de 50 litres jusqu’à  la gare de Mordelles. La commune prévoit 100 jours d’allumage par an avec une moyenne journalière de 3 heures. Les soirs de pleine lune, les lanternes restent éteintes.
Le besoin d'un collège public se faisant ressentir, Guy David obtient en 1982 l'accord du Conseil Général pour la construction du futur collège Morvan-Lebesque.<br>
 
C'est également à cette époque que la zone artisanale des Hautes Fontenelles se développe ainsi que celle de la zone d'activités des Perrières (implantation des entreprises informatiques Gimsao et Cibama). <br>
 
 
<br>
 
<br>
La photo ci-dessous date également du premier mandat de Guy David.<br>
+
Néanmoins, pendant la guerre, les pénuries d’essence et de combustibles imposent l’arrêt de l’éclairage qui ne sera rétabli totalement qu’en 1920.<br>
Citons parmi les personnes présentes : Bernard Corno, Jean-Claude Lebreton, Jean Morel, Anne-Marie Rocher, M. Gérard, Armelle Nozay, M. Tillon, Jean-Claude Lemoine, Jean-Claude Bourdet, Amand Gérard, Gilles Lepotier et Amand Berrée.<br>
+
En juin 1919, une société électrique ayant sollicité la concession de distribution d'énergie électrique à tous les usagers mordelais, Paul de Farcy explique qu'il y est favorable, argumentant qu'il n'en résultera aucune charge pour la commune de Mordelles et que ces nouvelles installations vont permettre à l'industrie locale de se développer.<br>
 +
S'ensuit donc une enquête sur ce projet qui conduit à des discussions sur les prix pratiqués (prix du kilowatt trop élevé par rapport au tarif pratiqué dans d'autres régions, coût des branchements proposés à certains particuliers à revoir, etc.).<br>
 +
Sous le mandat de Paul de Farcy, le projet ne restera bien entendu qu'au stade des discussions, l'arrivée de l'électricité dans les maisons mordelaises représentant un chantier de plusieurs dizaines d'années. En outre, suivant leur lieu d'habitation, les Mordelais devront plus ou moins patienter.
 +
 
 +
==== Impliqué dans le patrimoine ====
 +
Paul de Farcy contribue à l'achèvement de l'église de Mordelles avec le concours de l'architecte Henri Mellet.<br>
 +
===== L’église de Mordelles =====
 +
[[Fichier:Chesnaie retable eglise.jpg|150px|vignette|gauche|Blason famille de Farcy]]En 1844, le projet de construction de l'église actuelle est à l'étude. Il est donc antérieur au mandat de Paul de Farcy sachant qu'il faudra encore 12 années de débats et de montage financiers pour que l'adjudication des travaux se fasse le 18 mars 1856.<br>
 +
L'architecte Jacques Mellet<ref>Architecte Jacques Mellet : 1807-1876.</ref>, proche de la famille de Farcy et ayant déjà répondu à plusieurs commandes de cette dernière, se voit chargé des plans ; il va donner à l'église actuelle un style néogothique très rare pour l'époque.<br>
 +
La construction de l'édifice se déroule en deux phases d'abord avec Jacques Mellet qui inaugure l'édifice partiellement achevé le 17 novembre 1861, puis avec Henri, son fils cadet qui, à partir de 1877, achève l'œuvre de son père en réalisant la tour du clocher ainsi que la flèche le 8 juin 1882. Bien que le plan d'origine ait été simplifié, l'achèvement de l'église nécessite plus de travaux que prévu : en effet, la partie supérieure de la tour s'est désagrégée au fur et à mesure du temps et des intempéries. Des travaux de consolidation et de réfection s'imposent et la commune doit contracter un nouvel emprunt début 1882. Paul de Farcy intervient alors en avançant, à titre privé et sans intérêts, une somme d'argent permettant à la commune de compléter l'emprunt et surtout de terminer les travaux.<br>
 +
Le retable de la Vierge est une œuvre du sculpteur rennais Jean Julien Hérault<ref>Jean Julien Hérault, sculpteur (1814-1888).</ref>, datant de 1862-1863. <br>
 +
Quand on l'observe de plus près, on y distingue le blason de la famille de Farcy d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules, rappelant ainsi les liens étroits qui unissent l’architecte Jacques Mellet à la famille de Farcy.<br>
  
[[Fichier:G David 01 M.jpg|500px|centré|Conseil municipal Guy David]]
+
===== Le monument aux morts =====
 +
Dès le 20 octobre 1918, avant même la signature de l'Armistice, Paul de Farcy propose d'ériger un monument aux morts. Le comité formé à cette occasion envisage alors son implantation au sein de l'église paroissiale.<br>
 +
La volonté de construire un monument aux morts dans chaque commune, après la Grande Guerre, est une spécificité française. De ce fait, la France compte près de 36 000 monuments aux morts.<br>
 +
Pour les édifier, les communes ont l'obligation de respecter la loi de séparation des Églises et de l’État votée en 1905 ce qui explique que ceux-ci ne portent que très rarement des marques religieuses.<br>
 +
C'est le 16 juin 1921, sous la mandature de Robert de Toulouse-Lautrec, que la commission municipale en charge de l’étude du projet « ''plutôt que d’adopter le type courant de pyramide, colonne ou stèle, qu’on retrouve dans la plupart des communes, a fixé son choix sur [[Première guerre mondiale|« un Poilu en pied », symbolisant la résistance, d’une hauteur de 2,10 mètres]] et qui sera réalisé en fonte de fer bronzée'' ».<br>
 +
De même, elle a décidé de l’élever à l'extérieur de l'église, à l’extrême gauche de la place publique (actuelle place Saint-Pierre).
 
<br>
 
<br>
La liste des réalisations sous les deux mandats de Guy David est longue. En effet, à cette époque, tout est à faire et, en particulier, l'extension des réseaux (assainissement collectif, éclairage public, voirie, trottoirs...).<br>
 
Michel David nous rappelle qu'alors, les rues appartiennent aux "bordants" c'est-à-dire à leurs résidents. Prenant l'exemple de la rue des arums<ref>Rue des arums baptisée ainsi car à l'époque, presque tous ses habitants y cultivent des arums dans leur jardin.</ref>, il se souvient que celle-ci appartenait autrefois en grande majorité à la famille Costo. Son père en avait également une partie donnant accès à son atelier.<br>
 
Ainsi, pour la réalisation des canalisations d'eau potable, les habitants devaient donner explicitement leur accord à la mairie pour la cession de la partie de rue et de trottoir concernée par les travaux. Cela entraînait parfois quelques conflits de voisinage.<br>
 
Cependant, Michel David ajoute : ''à cette époque, il y avait tout à faire à Mordelles mais on faisait confiance au maire et à son équipe.''
 
  
== Espace culturel Guy-David ==
+
== Garde général des eaux et forêts ==
[[Fichier:Espace Guy-David.jpg|250px|gauche|Espace Guy-David]]
+
Il assure cette fonction à Fougères. C'est une tradition dans la famille de Farcy.
Pendant ces deux mandats, Guy David a transformé et façonné Mordelles lui apportant les bases structurantes  que nous connaissons aujourd'hui.<br>
+
 
Parmi ses nombreuses réalisations, figure la construction à partir de 1982 d'une salle des fêtes et de réunions qui est opérationnelle en 1984, l'association gestionnaire en étant l'Amocas.<br>
+
== Conseiller général d'Ille-et-Vilaine ==
A l'époque, ce lieu a déjà pour vocation d'accueillir une bibliothèque ainsi que des ateliers culturels et de loisirs, des spectacles et des fêtes. Dénommé alors centre culturel en "attendant une appellation plus définitive", c'est en mars 2019 grâce à un collectif composé d'anciens élus<ref>Ce collectif composé d'anciens élus, dont Jean-Claude Lebreton, a travaillé pendant 2 ans en lien avec la municipalité de Mordelles pour que Guy David soit ainsi mis à l'honneur.</ref> qu'il est baptisé "espace culturel Guy-David". 
+
Paul de Farcy est conseiller général du canton de Mordelles de 1877 à 1919, année de sa démission. <br>
 +
Lors des élections cantonales de décembre 1919, c'est [[Toulouse-Lautrec|Robert de Toulouse-Lautrec]] qui est élu à ce poste.  
 +
<br>
  
Guy David est décédé dans sa 80e année, le dimanche 15 février 2015.
+
== Galerie de photos ==
 +
<gallery>
 +
Armand de Farcy.jpg|Armand, père de Paul de Farcy
 +
Louis.jpg|Louis Marie Auguste, frère de Paul de Farcy
 +
Chesnaye.jpg.jpg|Château de la Chesnaye
 +
Image22.jpg|Château de la Chesnaye
 +
La Chesnaye.jpg|Château de la Chesnaye
 +
Image28.jpg|Château de la Chesnaye
 +
La Chesnay3 avion.jpg|Château de la Chesnaye
 +
Fichier:La Chesnay2 avion.jpg|Château de la Chesnaye
 +
Fichier:La Chesnay1 avion.jpg|Château de la Chesnaye
 +
Fichier:Chesnaie 2011.jpg|Vue aérienne nov. 2011
 +
</gallery>
  
 
== Source des photos et textes ==
 
== Source des photos et textes ==
  Amand Berrée, articles Ouest France des 17 février 2015 et 3 mars 2019, Infos Mordelles mars 2015, bulletins paroissiaux d'avril et mai 1968, Michel David, Bernard Corno, Jacques Costo, Arnaud Porcher.
+
  Revue d'informations municipales (novembre 2014) et supplément à la revue Mordelles-Infos n°340 de mai 2011, site internet chateaudelavilledubois.com, Source gallica.bnf.fr/BnF (ressources généalogiques), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, archives de la ville de Mordelles (relevé des délibérations du conseil), comte Jacques de Farcy, archives Anne-Marie Nédellec (collection privée), archives Marie Claire Piel, Gilles Herbreteau, R. Birot (photos en couleur et photos aériennes).
  
 
== Notes et références ==
 
== Notes et références ==
Ligne 109 : Ligne 188 :
 
|title=wiki Mordelles
 
|title=wiki Mordelles
 
|titlemode=append
 
|titlemode=append
|robots=noindex
+
|keywords=mordelles, Mordelles, wiki, mediawiki, wikipedia, Le Mordelais, mordelais, wiki.lemordelais.fr, lemordelais.fr, rb-realisations, Rene Birot realisations, Mordelles, Rennes, Bretagne, Ille-et-Vilaine, guerre, 14-18, 39-45, patrimoine, photos anciennes, gendarmerie, pompiers, sapeurs-pompiers, incendie, maire, municipalite, de Farcy, château
|keywords=mordelles, Mordelles, wiki, mediawiki, wikipedia, Le Mordelais, mordelais, wiki.lemordelais.fr, lemordelais.fr, rb-realisations, Rene Birot realisations, Mordelles, Rennes, Bretagne, Ille-et-Vilaine, guerre, 14-18, 39-45, patrimoine, photos anciennes, gendarmerie, pompiers, sapeurs-pompiers, incendie, maire, municipalite  
 
 
|description=Site informatif pour la preservation du patrimoine de la ville de Mordelles
 
|description=Site informatif pour la preservation du patrimoine de la ville de Mordelles
 
}}
 
}}
 +
|}
 +
[[Catégorie:Archives lemordelais.fr]]
 +
[[Catégorie:Les personnes]]

Version actuelle datée du 27 juin 2021 à 17:28

Ancien maire de Mordelles
Paul de farcy.jpg
Paul de Farcy
Région Drapeau-breton.jpg Bretagne
Département Armoiries-35.jpg Ille-et-Vilaine
Commune Armoiries-mordelles.jpg Mordelles
Naissance 8 juillet 1839
Décès 29 février 1928
Références
Rédacteur(s) I. Birot
Archives Voir "source des photos et textes"




La famille de Farcy
Famille de Farcy

La famille de Farcy s'installe à Mordelles au XVIIe siècle. En 1647, Jacques Annibal de Farcy[1], fils d'Annibal de Farcy[2], huguenot, procureur fiscal et général des eaux et forêts du Comté de Laval, fait l'acquisition du château de La Villedubois[3]. Il achète également en 1653 avec trois de ses frères les forges de Bressilien et devient ainsi le maître des forges de Brocéliande. Cette tradition se poursuit pendant deux siècles.
Armand Paul Marie Ange, né en 1790, se situe au 20e degré dans la généalogie de la famille de Farcy. Il assure la fonction de maire de Mordelles de 1815 à 1830.
Outre ses fonctions politiques (également membre du conseil général d’Ille-et-Vilaine), Armand de Farcy est le dernier de sa famille à diriger les forges de Paimpont.
Il épouse demoiselle Cécile Julie Marie Hyacinthe Le Corgne de Bonabry. Il a une nombreuse descendance : parmi ses 10 enfants, figure au 7e rang Paul Marie Emile de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919.


Le château de la Chesnaie

Château de la chesnaie
Croix de mission (1920) à l'entrée du château de la Chesnaie

Paul Marie Emile de Farcy naît au château de La Villedubois en 1839 ; son père en étant le propriétaire de 1829 à 1850.
Au décès de son père en 1850, c'est Louis Marie Auguste, frère de Paul de Farcy qui reprend le domaine et le titre de comte. Paul de Farcy est alors vicomte de Farcy de La Villedubois.
Vers 1860, l'un de ses oncles, Aristide[4], fait construire à Mordelles le château de la Chesnaie. Il utilise les services de l'architecte Jacques Mellet[5], un ami de la famille de Farcy.
Un corps central flanqué de deux tours circulaires, confère à l'édifice un style Renaissance qui le démarque des autres châteaux mordelais.
Aristide de Farcy n'ayant pas de postérité, à son décès en 1869, il lègue son château à son neveu Paul car ce dernier ne possède pas, à cette époque, de domaine de cette importance. C'est une réelle aubaine pour Paul de Farcy qui va ainsi résider au château de la Chesnaie jusqu'au 29 février 1928, date de son décès.
C'est ensuite sa fille Jeanne Louise Marie[6], seule survivante et dernière-née d'une fratrie de 4 enfants, qui hérite du château. Cette dernière ne s'étant pas mariée, elle ne laisse à son décès en 1954 aucune postérité.
Le château de la Chesnaie revient alors à une petite-nièce de Paul de Farcy, Anne de Farcy[7] mariée depuis février 1938 à Jacques comte du Réau de la Gaignonnière.
Le fils d'Anne du Réau, Bernard du Réau, est l'actuel propriétaire du château.
La croix de mission érigée en pierre et représentée sur la photo ci-contre se dresse toujours à l'entrée du château de la Chesnaie. Datant de 1920, elle est l'une des rares de la commune à porter une date.

Paul de Farcy

Louise Marie de la Rivière.
Armes des familles de Farcy et Le Corgne de Bonabry

Paul de Farcy est le fils d'Armand Paul Marie Ange et de Cécile Julie Marie Hyacinthe Le Corgne de Bonabry.
Ci-contre, une plaque de cheminée en provenance des forges de Paimpont représente les armes de leurs deux familles.
Paul Marie Emile de Farcy est issu d'une famille nombreuse. Il n'est pas le premier garçon à naître aussi ne porte-t-il pas le prénom Annibal. Il a 9 frères et sœurs, parmi lesquels Louis Marie Auguste, propriétaire du château de La Villedubois de 1850 à 1903 et à l'origine des nombreuses transformations dans cette propriété.
Les deux frères vont épouser deux sœurs ; ainsi, Paul de Farcy épouse le 23 avril 1864 Louise Marie de la Rivière tandis que Louis s'est déjà uni à Marie Aimée de la Rivière[8].
De son mariage avec Louise (portrait ci-contre) naissent 4 enfants Paul, Cécile, Roger et Jeanne.
Cécile meurt quelques jours après sa naissance tandis que ses deux fils Paul et Roger décèdent également très jeunes, le premier à 20 ans et le second à 30 ans.

Maire de Mordelles de 1874 à 1919

Plusieurs années avant la naissance de Paul de Farcy, Armand, son père, assure lui aussi la fonction de maire à Mordelles et ce, pendant 15 ans, de 1815 à 1830.
En 1873, l'assemblée nationale ayant voté le renouvellement de toutes les municipalités de France, le gouvernement, en vertu de cette loi, procéde à la nomination des maires et des adjoints[9].
Après s'être assuré de leur consentement, en janvier 1874, il désigne comme maire de Mordelles, Paul de Farcy et comme adjoint, Jean-Baptiste Dolivet.
Le 20 décembre 1874 est procédé à l'installation des membres du conseil élu en exécution du décret du Président de la République à la date du 4 novembre 1874.

Liste des maires de Mordelles de 1815 à 2020

Période Identité
1815 à 1830 Armand de Farcy
1838 à 1865 Julien Perret
1865 à 1874 François Veillard
1874 à 1919 Paul de Farcy
1919 à 1965 Robert de Toulouse-Lautrec
1965 à 1977 Emile Jeantil
1977 à 1989 Guy David
1989 à 1995 Guy Aufrère
1995 à 2014 Bernard Poirier
2014 - Thierry Le Bihan

A cette époque (fin XIXe, tout début du XXe siècle avant la première guerre mondiale), gérer une commune telle que Mordelles[10] consiste en priorité à venir en soutien aux familles nombreuses, aux enfants pauvres et aux vieillards infirmes et incurables. D'autres sujets tels que le développement des chemins vicinaux, les échanges de terrains, les réparations d'infrastructures sont également récurrents.
En parallèle, des projets plus novateurs émergent : l'ouverture de la ligne de tramways Rennes-Plélan passant par Mordelles, l'assainissement du bourg, la création d'une école publique de filles, l'installation d'un nouveau réseau téléphonique, l'éclairage du bourg.

Fervent défenseur de l'enseignement congréganiste

Paul de Farcy est connu pour promouvoir l'enseignement congréganiste.
En plus d'une école communale de garçons, deux écoles chrétiennes existent au XIXe siècle à Mordelles : l'école des filles créée en 1857 et l'école des garçons ouverte en 1872 à l'initiative de l'abbé Briand, alors curé de la paroisse.

Ecole libre de garçons, rue du Frère Emilien

En septembre 1874, l'école libre des garçons quitte le grenier à fourrage qu'elle occupe au centre du bourg pour se déplacer dans les locaux de l'école communale alors accolée au bâtiment de la mairie. Paul de Farcy a en effet décidé de confier l'école publique de la commune à un enseignant congréganiste, le Frère Emilien Picard.
Les lois de laïcisation de 1886, appliquées à Mordelles en 1890, ont toutefois pour conséquence la laïcisation de l'école communale. S'ensuit la construction, à la charge des catholiques, d'une nouvelle structure pour l'école libre de garçons[11] : le 6 octobre 1891, les élèves et leurs enseignants congréganistes font ainsi leur rentrée dans de nouveaux locaux situés dans la rue appelée aujourd'hui rue du Frère Emilien (Cf photo ci-contre)[12].
Pour les besoins de la cause, une société civile tontinière est créée, on lui attribue la propriété des nouveaux bâtiments et du mobilier.
Alors qu'une loi votée en 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres appartenant aux congrégations, Paul de Farcy intervient et accueille, dans son château de la Chesnaie, les frères instituteurs expulsés par la gendarmerie. Bien qu'étant la propriété d'une Société civile, l'école de Mordelles est considérée comme un bien de congrégation et saisie.
L'école reste toutefois peu de temps fermée car Paul de Farcy fait briser les scellés apposés sur la porte et y pénètre, déclarant aux agents de l'autorité qu'il s'y maintiendra envers et contre tout, ne se laissant expulser que par la force. L'école est alors réouverte[13].
Toutefois en juin 1907, la Cour d'appel de Rennes rend son arrêt et confirme la décision des juges : l'école est fermée une seconde fois et le Frère Emilien de nouveau expulsé.

Ecole Frere Emilien

Avec l'appui du député et président du conseil général, M. Brice, Paul de Farcy décide d'acheter les locaux et le mobilier de l'école des garçons, évitant ainsi leur leur liquidation. A partir du 19 novembre 1907, l'école libre des garçons de Mordelles devient ainsi la propriété de Paul de Farcy qui décide un peu plus tard, en 1910, de compléter les bâtiments scolaires en faisant construire une nouvelle classe et des chambres.

A l'origine de la construction d'une école publique de filles

En août 1902, le préfet demande au conseil municipal de Mordelles d'approprier, louer ou construire un local communal pour y établir une école publique de filles[14]
La décision est prise de construire un bâtiment au centre du bourg, en face de la mairie et donc à proximité de l'école communale de garçons (actuellement, en 2021, cet emplacement est dédié à un nouvel espace partagé appelé "le 38").[15].
A l'époque, l'étude du projet est confiée à l'architecte, Henri Mellet[16].
Les parcelles de terrain sur lesquelles seront édifiées la classe et la maison d'habitation de l'institutrice (au cadastre, propriétés n°90 et 93) appartiennent alors à Joseph Ridel et Paul de Farcy.
Entre la décision en 1906 et l'adjudication des travaux au maçon, Louis Guiheu[17], fin 1911, il s'est écoulé plusieurs années (longues négociations) et force est de constater une considérable augmentation des prix par rapport au devis initial.
Les travaux démarrent tout de même début 1912 avec pour objectif un accueil des élèves à la rentrée de septembre de la même année.
Le logement prévu pour l'institutrice, Mademoiselle Robert, est terminé au printemps 1913.
Ce projet place la commune dans une situation financière fort critique[18].

Favorable au développement du téléphone et du télégraphe

En 1906, le conseil municipal exprime le vœu que la commune de Mordelles soit reliée aussitôt que possible avec le réseau téléphonique.
Ce n'est qu'en 1909 que, suite à une circulaire émise à ce sujet par le préfet, le conseil approuve enfin le projet sachant que les frais d'installation seront à la charge de la commune. Il lui faudra fournir un local pour l'installation de la cabine publique et des appareils téléphoniques ; il lui faudra également rémunérer le gérant chargé de la gestion du bureau.

En 1914, on ne recense encore que 12 abonnés à Mordelles.
Les numéros sont attribués de la manière suivante :

  • le numéro 1 au docteur Georges Gateau
  • le numéro 2 au notaire Eugène Angot qui réside au domaine de la Perruche.
  • le numéro 3 à Hubert - Baudais, commerçant de grains, pommes et cidre en gros
  • le numéro 4 à Joseph Hubert, marchand de grains
  • le numéro 5 au comte Odon de Toulouse Lautrec du château de la Haichois
  • le numéro 6 au vicomte Henri de Farcy du Château de la Villedubois
  • le numéro 7 au maire Paul de Farcy du château de la Chesnaye
  • le numéro 8 au vicomte du Boberil du château du Molant (Bréal-sous-Montfort)

et le numéro 12 à la caserne de gendarmerie du domaine de l’Ecu.

Le réseau de Mordelles

Les tout premiers pas vers l'électricité

En août 1912, le conseil municipal décide pour l’hiver suivant de faire un essai d’éclairage au pétrole dans le bourg en y apposant cinq lanternes échelonnées sur toute la longueur de la rue principale.

Eclairage de Mordelles
En octobre 1912, l’éclairage du bourg est confié à la maison F. Parpaillon de Bordeaux, entreprise spécialisée dans l’éclairage exclusif des villes au gaz hydro-carburé moins coûteux que les autres systèmes existants à l’époque (huile, pétrole et schiste). Cette société éclaire déjà plus de 500 communes dans toute la France.

En janvier 1913, le service de l’éclairage fonctionne dans l'avenue principale de Mordelles. Un habitant payé par la commune et appelé "l'allumeur" est chargé de l’allumage et de l’extinction des becs de gaz des 6 lanternes installées.
Il procède à l’aide d’une longue perche destinée à atteindre un levier.
Le gaz est acheminé par bidon de 50 litres jusqu’à la gare de Mordelles. La commune prévoit 100 jours d’allumage par an avec une moyenne journalière de 3 heures. Les soirs de pleine lune, les lanternes restent éteintes.
Néanmoins, pendant la guerre, les pénuries d’essence et de combustibles imposent l’arrêt de l’éclairage qui ne sera rétabli totalement qu’en 1920.
En juin 1919, une société électrique ayant sollicité la concession de distribution d'énergie électrique à tous les usagers mordelais, Paul de Farcy explique qu'il y est favorable, argumentant qu'il n'en résultera aucune charge pour la commune de Mordelles et que ces nouvelles installations vont permettre à l'industrie locale de se développer.
S'ensuit donc une enquête sur ce projet qui conduit à des discussions sur les prix pratiqués (prix du kilowatt trop élevé par rapport au tarif pratiqué dans d'autres régions, coût des branchements proposés à certains particuliers à revoir, etc.).
Sous le mandat de Paul de Farcy, le projet ne restera bien entendu qu'au stade des discussions, l'arrivée de l'électricité dans les maisons mordelaises représentant un chantier de plusieurs dizaines d'années. En outre, suivant leur lieu d'habitation, les Mordelais devront plus ou moins patienter.

Impliqué dans le patrimoine

Paul de Farcy contribue à l'achèvement de l'église de Mordelles avec le concours de l'architecte Henri Mellet.

L’église de Mordelles
Blason famille de Farcy
En 1844, le projet de construction de l'église actuelle est à l'étude. Il est donc antérieur au mandat de Paul de Farcy sachant qu'il faudra encore 12 années de débats et de montage financiers pour que l'adjudication des travaux se fasse le 18 mars 1856.

L'architecte Jacques Mellet[19], proche de la famille de Farcy et ayant déjà répondu à plusieurs commandes de cette dernière, se voit chargé des plans ; il va donner à l'église actuelle un style néogothique très rare pour l'époque.
La construction de l'édifice se déroule en deux phases d'abord avec Jacques Mellet qui inaugure l'édifice partiellement achevé le 17 novembre 1861, puis avec Henri, son fils cadet qui, à partir de 1877, achève l'œuvre de son père en réalisant la tour du clocher ainsi que la flèche le 8 juin 1882. Bien que le plan d'origine ait été simplifié, l'achèvement de l'église nécessite plus de travaux que prévu : en effet, la partie supérieure de la tour s'est désagrégée au fur et à mesure du temps et des intempéries. Des travaux de consolidation et de réfection s'imposent et la commune doit contracter un nouvel emprunt début 1882. Paul de Farcy intervient alors en avançant, à titre privé et sans intérêts, une somme d'argent permettant à la commune de compléter l'emprunt et surtout de terminer les travaux.
Le retable de la Vierge est une œuvre du sculpteur rennais Jean Julien Hérault[20], datant de 1862-1863.
Quand on l'observe de plus près, on y distingue le blason de la famille de Farcy d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules, rappelant ainsi les liens étroits qui unissent l’architecte Jacques Mellet à la famille de Farcy.

Le monument aux morts

Dès le 20 octobre 1918, avant même la signature de l'Armistice, Paul de Farcy propose d'ériger un monument aux morts. Le comité formé à cette occasion envisage alors son implantation au sein de l'église paroissiale.
La volonté de construire un monument aux morts dans chaque commune, après la Grande Guerre, est une spécificité française. De ce fait, la France compte près de 36 000 monuments aux morts.
Pour les édifier, les communes ont l'obligation de respecter la loi de séparation des Églises et de l’État votée en 1905 ce qui explique que ceux-ci ne portent que très rarement des marques religieuses.
C'est le 16 juin 1921, sous la mandature de Robert de Toulouse-Lautrec, que la commission municipale en charge de l’étude du projet « plutôt que d’adopter le type courant de pyramide, colonne ou stèle, qu’on retrouve dans la plupart des communes, a fixé son choix sur « un Poilu en pied », symbolisant la résistance, d’une hauteur de 2,10 mètres et qui sera réalisé en fonte de fer bronzée ».
De même, elle a décidé de l’élever à l'extérieur de l'église, à l’extrême gauche de la place publique (actuelle place Saint-Pierre).

Garde général des eaux et forêts

Il assure cette fonction à Fougères. C'est une tradition dans la famille de Farcy.

Conseiller général d'Ille-et-Vilaine

Paul de Farcy est conseiller général du canton de Mordelles de 1877 à 1919, année de sa démission.
Lors des élections cantonales de décembre 1919, c'est Robert de Toulouse-Lautrec qui est élu à ce poste.

Galerie de photos

Source des photos et textes

Revue d'informations municipales (novembre 2014) et supplément à la revue Mordelles-Infos n°340 de mai 2011, site internet chateaudelavilledubois.com, Source gallica.bnf.fr/BnF (ressources généalogiques), site inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, archives de la ville de Mordelles (relevé des délibérations du conseil), comte Jacques de Farcy, archives Anne-Marie Nédellec (collection privée), archives Marie Claire Piel, Gilles Herbreteau, R. Birot (photos en couleur et photos aériennes).

Notes et références

  1. Jacques Annibal de Farcy est né vers 1605. C'est l'un des 11 enfants d'Annibal de Farcy. Il a épousé Catherine de Gennes. Il est décédé en 1682.
  2. Annibal de Farcy est né en 1575 et décédé en 1650. Il a épousé Guyonne de Launay et a eu 11 enfants.
  3. Extrait du site internet chateaudelavilledubois.com. Château de La Villedubois, maison d'hôtes.
  4. Aristide Anne Marie Félix de Farcy de la Chesnaie (1795-1869).
  5. Jacques Mellet (1807-1876) à l'origine de la construction de près d'une vingtaine d'églises.
  6. Jeanne Louise Marie de Farcy née le 6 août 1873 et décédée en 1954 à l'âge de 81 ans. C'est la fille de Paul Marie Emile de Farcy.
  7. Anne Marie Jeanne Thérèse de Farcy (1916-1999), petite-nièce de Paul de Farcy, soeur de Jean Olivier Marie François de Farcy et tante de l'actuel comte Jacques de Farcy de la Villedubois.
  8. Marie Aimée de la Rivière : la comtesse Louis de Farcy de la Villedubois, née Marie Aimée de la Rivière, décède au château de la Villedubois en 1918, à l'âge de 82 ans.
  9. Texte issu du document "historique de l'école chrétienne des garçons de Mordelles" (archives Marie Claire Piel).
  10. En 1915, la commune de Mordelles compte environ 2100 habitants.
  11. L'abbé Elie Villabon, vicaire de la paroisse, et Charles Esnault, propriétaire au lieu dit La Perruche, sont à l'origine de la construction de nouveaux locaux pour l'école privée afin de garder à Mordelles les Frères chassés de l'école communale désormais laïcisée.
  12. C'est dans ces nouveaux locaux que l'école libre de garçons a continué à fonctionner jusqu'en avril 1991.
  13. Texte issu du document "historique de l'école chrétienne des garçons de Mordelles" (archives Marie Claire Piel)
  14. Source : archives de la ville de Mordelles, relevé des délibérations du conseil.
  15. Le "service jeunesse" est situé au numéro 38 de l'avenue du Maréchal Leclerc.
  16. Henri Mellet (1852-1926) est le fils cadet de l'architecte Jacques Mellet. Il succède à son père et prend seul la direction de son cabinet lorsque Jules (1846-1917), son frère, devient moine.
  17. Louis Guiheu (1885-1915). Sa famille réside à Mordelles depuis le XVIIe siècle. Sapeur mineur pendant la 1ère guerre mondiale, il est mortellement blessé à Loos-en-Gohelle où il décède à l'âge de 30 ans le 9 mai 1915.
  18. Source : archives de la ville de Mordelles, relevé des délibérations du conseil.
  19. Architecte Jacques Mellet : 1807-1876.
  20. Jean Julien Hérault, sculpteur (1814-1888).