La Haichois : Différence entre versions
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− | | Nom = | + | | Nom = Patrimoine culturel |
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| nom-image = La Haichois | | nom-image = La Haichois | ||
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|titre=Le château de la Haichois | |titre=Le château de la Haichois | ||
|image=[[Fichier:Armoiries-TL.jpg|80px|gauche]][[Fichier:Armoiries-bli.jpg|80px|droite]] | |image=[[Fichier:Armoiries-TL.jpg|80px|gauche]][[Fichier:Armoiries-bli.jpg|80px|droite]] | ||
− | |texte= | + | |texte=Le château de la Haichois est reconstruit à l'époque moderne sur le site d'un ancien manoir.<br> |
+ | <ref>Source sur la période 1427 à 1789 : Tome II du livre de Paul Banéat intitulé "Le Département d'Ille-et-Vilaine"</ref>Cet ancien manoir appartient aux Hastelou en 1427 et 1513, aux Couldebouc en 1543 et aux Philippot en 1636.<br> | ||
+ | En 1668, les Philippot le vendent aux Bossart seigneurs des Verrières qui le cèdent à leur tour en 1728 aux le Mélorel sieurs de Trémeulec qui le détiennent encore en 1789.<br> | ||
+ | Le château de la Haichois, édifié en 1888, appartient au comte Odon de Toulouse-Lautrec et à son épouse Emilie de la Haichois. Il est ensuite transmis à leur fils le comte Robert de Toulouse-Lautrec, lequel, n'ayant pas d'enfants, le confie à la famille de Blignières qui y réside jusqu'en 2009<ref>Aliette de la Casinière, décédée en 2011 à Paris, habite au château de la haichois jusqu'en 2009. C'est l'épouse du colonel Hervé de Blignières (1914-1989). De leur union, naissent plusieurs enfants : Chantal, Odile, Béatrice, Hugues, Olivier (Louis-Marie en religion), Arnaud (Bruno en religion) et Gilles. </ref>. | ||
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Le château de la Haichois est l’un d’eux. Il est certes bien connu des anciens Mordelais mais pour beaucoup d’autres, il reste mystérieux et n’évoque qu’un édifice à la fois imposant et majestueux, au fond d’une longue allée et d’un parc, en grande partie masqué par des chênes séculaires. | Le château de la Haichois est l’un d’eux. Il est certes bien connu des anciens Mordelais mais pour beaucoup d’autres, il reste mystérieux et n’évoque qu’un édifice à la fois imposant et majestueux, au fond d’une longue allée et d’un parc, en grande partie masqué par des chênes séculaires. | ||
− | Situé à l'est de Mordelles, le château de la Haichois est construit sur le site d’un ancien manoir | + | Situé à l'est de Mordelles, le château de la Haichois est construit sur le site d’un ancien manoir. <br> |
− | Ce dernier, dont il ne reste aujourd’hui aucun document, s'inscrivait dans un ensemble comprenant alors un parc paysager, une chapelle (destinée à l’ecclésiastique qui s’occupait souvent de l’éducation des enfants ou qui faisait partie de la famille) ainsi qu'un colombier rond (privilège seigneurial aboli après la Révolution).[[Fichier:La-Haichois 02.jpg|vignette|La chapelle et le pigeonnier]] | + | Ce dernier, dont il ne reste aujourd’hui aucun document, s'inscrivait dans un ensemble comprenant alors un parc paysager, une chapelle édifiée peu avant 1678 (destinée à l’ecclésiastique qui s’occupait souvent de l’éducation des enfants ou qui faisait partie de la famille) ainsi qu'un colombier rond (privilège seigneurial aboli après la Révolution).[[Fichier:La-Haichois 02.jpg|vignette|La chapelle et le pigeonnier]] |
La vocation première de ce colombier est alimentaire : en effet, à cette époque, les châtelains ne consomment que du poisson, de la volaille et du lapin, la viande bovine étant réservée aux soirées festives. Il est donc fréquent de trouver au sein des domaines seigneuriaux un étang, un colombier et des garennes (lapins). | La vocation première de ce colombier est alimentaire : en effet, à cette époque, les châtelains ne consomment que du poisson, de la volaille et du lapin, la viande bovine étant réservée aux soirées festives. Il est donc fréquent de trouver au sein des domaines seigneuriaux un étang, un colombier et des garennes (lapins). | ||
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== L'influence de la famille Toulouse-Lautrec == | == L'influence de la famille Toulouse-Lautrec == | ||
[[Fichier:La-haichois ecurie.jpg|x150px|gauche|Enseigne]] | [[Fichier:La-haichois ecurie.jpg|x150px|gauche|Enseigne]] | ||
− | La ferme du domaine de La Haichois est un exemple très particulier pour Mordelles d'une construction en pisé lyonnais ordonnée par Charles de La Haichois et son épouse Eugénie de Blignières, les grands-parents de Robert de Toulouse-Lautrec. | + | La ferme du domaine de La Haichois est un exemple très particulier pour Mordelles d'une construction en pisé lyonnais ordonnée par Charles de La Haichois et son épouse Eugénie de Blignières, les grands-parents de Robert de Toulouse-Lautrec.<br> |
Lorsque Charles de La Haichois hérite de la propriété de La Haichois, le Vieux La Haichois, les bâtiments sont en mauvais état. Décédé le 15 mars 1861 alors que les travaux viennent tout juste d'être lancés, c'est son épouse, Eugénie, qui poursuit seule ce qui a été amorcé. | Lorsque Charles de La Haichois hérite de la propriété de La Haichois, le Vieux La Haichois, les bâtiments sont en mauvais état. Décédé le 15 mars 1861 alors que les travaux viennent tout juste d'être lancés, c'est son épouse, Eugénie, qui poursuit seule ce qui a été amorcé. | ||
[[Fichier:Meute Haichois 01.jpg|200px|vignette|droite|La meute de chiens de la Haichois]] | [[Fichier:Meute Haichois 01.jpg|200px|vignette|droite|La meute de chiens de la Haichois]] | ||
+ | Eugénie de La Haichois fait réparer entièrement la chapelle et construire, également en pisé de Lyon, ce qu'elle appelle "les communs", une "habitation de transition" avant l'édification du futur château.<br> | ||
+ | Elle s'y installe en 1863 et y décède un an plus tard le 8 juillet 1864.<br> | ||
+ | Cette construction en pisé de Lyon repose également sur des poutres issues de l'ancienne église de Mordelles<ref>Information communiquée à Michel David par Robert de Toulouse-Lautrec.</ref>. | ||
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− | + | Les travaux de construction du futur château ou actuel château de La Haichois sont entrepris par la fille d'Eugénie, Emilie de La Haichois, à partir de 1888.<br> | |
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− | Les travaux de construction du futur château ou actuel château de La Haichois sont entrepris par la fille d'Eugénie, Emilie de La Haichois, à partir de 1888. | ||
Les communs sont transformés vers les années 1925 par Robert de Toulouse-Lautrec pour y créer les actuelles écuries. | Les communs sont transformés vers les années 1925 par Robert de Toulouse-Lautrec pour y créer les actuelles écuries. | ||
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Le domaine de la Haichois, c'est par conséquent un château, des écuries, un parc à l'anglaise et un corps de ferme (photo de gauche ci-dessous). | Le domaine de la Haichois, c'est par conséquent un château, des écuries, un parc à l'anglaise et un corps de ferme (photo de gauche ci-dessous). | ||
− | Les écuries occupent, dans la première moitié du vingtième siècle, une place importante au sein du domaine. Elles tiennent lieu de garage pour les véhicules de l’époque : les carrioles et abritent les chevaux des châtelains. En effet, Robert de Toulouse-Lautrec participe régulièrement à des chasses à courre ainsi qu'à des concours hippiques. Plusieurs allées cavalières sont encore présentes sur l'ensemble du parc et témoignent de ce passé. | + | Les écuries occupent, dans la première moitié du vingtième siècle, une place importante au sein du domaine.<br> |
+ | Elles tiennent lieu de garage pour les véhicules de l’époque : les carrioles et abritent les chevaux des châtelains. En effet, Robert de Toulouse-Lautrec participe régulièrement à des chasses à courre ainsi qu'à des concours hippiques.<br> | ||
+ | Plusieurs allées cavalières sont encore présentes sur l'ensemble du parc et témoignent de ce passé. | ||
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<div align="center">[[Fichier:La-Haichois 05.jpg|x250px|Le corps de ferme]] [[Fichier:La-Haichois 04.jpg|x250px|Les écuries]]</div> | <div align="center">[[Fichier:La-Haichois 05.jpg|x250px|Le corps de ferme]] [[Fichier:La-Haichois 04.jpg|x250px|Les écuries]]</div> | ||
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Dans les années 1930, c'est le fils Berton qui a le rôle de palefrenier. Le voici à cheval, près des écuries de la Haichois, en 1934.<br> | Dans les années 1930, c'est le fils Berton qui a le rôle de palefrenier. Le voici à cheval, près des écuries de la Haichois, en 1934.<br> | ||
− | A la même époque en 1934 et jusque dans les années 65-66, Lucien Barth est maître d'hôtel (il se tient à gauche sur la photo ci-dessous).<br> | + | A la même époque en 1934 et jusque dans les années 65-66, Lucien Barth est maître d'hôtel (il se tient à gauche sur la troisième photo ci-dessous).<br> |
La famille Georges reste particulièrement impliquée dans l'entretien du château puisqu'un cousin d'Alexis Georges, lui-aussi jardinier, va lui succéder de septembre 1945 à septembre 1972.<br> | La famille Georges reste particulièrement impliquée dans l'entretien du château puisqu'un cousin d'Alexis Georges, lui-aussi jardinier, va lui succéder de septembre 1945 à septembre 1972.<br> | ||
Il se nomme Georges Georges ce qui lui vaut parfois quelques sourires étonnés lorsqu'il se présente.<br> | Il se nomme Georges Georges ce qui lui vaut parfois quelques sourires étonnés lorsqu'il se présente.<br> | ||
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− | < | + | Ceux qui ont connu Robert de Toulouse-Lautrec se souviennent également d'Edouard Dugois<ref>Edouard Dugois est décédé le 6 janvier 1970 à Mordelles alors qu'il avait 69 ans.</ref>, son cocher qui l'accompagne régulièrement dans ses déplacements dans Mordelles. |
− | Le château de la Haichois ainsi que son parc sont | + | Le château de la Haichois ainsi que son parc sont des propriétés privées qui ne se visitent pas.<br> |
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La-Haichois_14.jpg|Les écuries | La-Haichois_14.jpg|Les écuries | ||
La-Haichois_27.jpg|Le château | La-Haichois_27.jpg|Le château | ||
+ | La-Haichois 61.jpg|Le château | ||
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==Remerciements== | ==Remerciements== | ||
− | Pour terminer cet article, nous tenons à remercier la famille de Blignières pour son accueil | + | Pour terminer cet article, nous tenons à remercier la famille de Blignières pour son accueil, sa gentillesse et le temps passé avec nous. |
− | Un merci spécial à Béatrice de Blignières<ref>nièce de Robert de Toulouse-Lautrec</ref> et à Jean-Philippe Le Divelec, son mari, qui nous avaient permis | + | Un merci spécial à Béatrice de Blignières<ref>Béatrice de Blignières est la nièce de Robert de Toulouse-Lautrec</ref> et à Jean-Philippe Le Divelec, son mari, qui nous avaient permis en 2012 de prendre des photos. Quelques-unes illustrent cet article.<br> |
Jean-Philippe Le Divelec est malheureusement décédé le 12 janvier 2015. | Jean-Philippe Le Divelec est malheureusement décédé le 12 janvier 2015. | ||
− | == Sources des photos == | + | == Sources des textes et photos == |
− | Béatrice de Blignières, René Birot (photos couleur), archives Anne-Marie-Nédellec collection privée, Marie-Hélène Berthelot collection privée. | + | Béatrice de Blignières, René Birot (photos intérieures et extérieures en couleur), archives Anne-Marie-Nédellec collection privée, Marie-Hélène Berthelot collection privée, Google vue aérienne d'ensemble, site patrimoine.region-bretagne.fr, Paul Banéat (livre écrit en 1928). |
== Notes et Références == | == Notes et Références == |
Version actuelle datée du 19 décembre 2021 à 17:20
- ↑ Source sur la période 1427 à 1789 : Tome II du livre de Paul Banéat intitulé "Le Département d'Ille-et-Vilaine"
- ↑ Aliette de la Casinière, décédée en 2011 à Paris, habite au château de la haichois jusqu'en 2009. C'est l'épouse du colonel Hervé de Blignières (1914-1989). De leur union, naissent plusieurs enfants : Chantal, Odile, Béatrice, Hugues, Olivier (Louis-Marie en religion), Arnaud (Bruno en religion) et Gilles.
- ↑ Information communiquée à Michel David par Robert de Toulouse-Lautrec.
- ↑ Pour suivre le parcours d'Alexis Georges pendant la première guerre mondiale, se référer à l'article "La guerre de 14-18", paragraphe "Correspondances du front" et "Courriers pour rassurer les familles".
- ↑ Edouard Dugois est décédé le 6 janvier 1970 à Mordelles alors qu'il avait 69 ans.
- ↑ Béatrice de Blignières est la nièce de Robert de Toulouse-Lautrec