Paul-Marie-Emile de Farcy : Différence entre versions
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− | Paul de Farcy | + | Paul de Farcy est connu pour promouvoir l'enseignement congréganiste.<br> |
+ | Sous le mandat de Veillard, une école congréganiste est créée à Mordelles en 1872 pour les garçons à l'initiative de l'abbé Briand, curé de la paroisse.<br> | ||
+ | Alors qu'une loi votée en 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres ayant appartenu aux congrégations, Paul de Farcy accueille tout d'abord les frères instituteurs expulsés au château de la Chesnaie, puis se rend acquéreur de l'école et de son mobilier pour éviter | ||
Le frère Émilien est alors nommé instituteur public à Mordelles. Il s'installe, en septembre 1874, dans les locaux de l'école communale et y fait transporter tout le matériel scolaire acquis par la société paroissiale, fondatrice de la première école libre. | Le frère Émilien est alors nommé instituteur public à Mordelles. Il s'installe, en septembre 1874, dans les locaux de l'école communale et y fait transporter tout le matériel scolaire acquis par la société paroissiale, fondatrice de la première école libre. | ||
Il exerce seul pendant un an avec un succès toujours croissant. Les élèves devenant de plus en plus nombreux, on lui accorde un adjoint et une nouvelle classe. Celle-ci est bâtie entièrement aux frais de la commune. Elle est alors accolée à la façade méridionale du bâtiment de la mairie. | Il exerce seul pendant un an avec un succès toujours croissant. Les élèves devenant de plus en plus nombreux, on lui accorde un adjoint et une nouvelle classe. Celle-ci est bâtie entièrement aux frais de la commune. Elle est alors accolée à la façade méridionale du bâtiment de la mairie. |
Version du 12 août 2020 à 17:02
Période | Identité |
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1815 à 1830 | Armand de Farcy |
1838 à 1865 | Julien Perret |
1865 à 1874 | François Veillard |
1874 à 1919 | Paul de Farcy |
1919 à 1965 | Robert de Toulouse-Lautrec |
1965 à 1977 | Emile Jeantil |
1977 à 1989 | Guy David |
1989 à 1995 | Guy Aufrère |
1995 à 2014 | Bernard Poirier |
2014 - | Thierry Le Bihan |
Son implication au niveau de l'enseignement catholique
Paul de Farcy est connu pour promouvoir l'enseignement congréganiste.
Sous le mandat de Veillard, une école congréganiste est créée à Mordelles en 1872 pour les garçons à l'initiative de l'abbé Briand, curé de la paroisse.
Alors qu'une loi votée en 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres ayant appartenu aux congrégations, Paul de Farcy accueille tout d'abord les frères instituteurs expulsés au château de la Chesnaie, puis se rend acquéreur de l'école et de son mobilier pour éviter
Le frère Émilien est alors nommé instituteur public à Mordelles. Il s'installe, en septembre 1874, dans les locaux de l'école communale et y fait transporter tout le matériel scolaire acquis par la société paroissiale, fondatrice de la première école libre.
Il exerce seul pendant un an avec un succès toujours croissant. Les élèves devenant de plus en plus nombreux, on lui accorde un adjoint et une nouvelle classe. Celle-ci est bâtie entièrement aux frais de la commune. Elle est alors accolée à la façade méridionale du bâtiment de la mairie.
Le frère Émilien reste directeur de l'école communale jusqu'en 1891.
En 1891, par application des lois de laïcisation de 1886[3], les écoles communales sont laïcisées et les religieux qui dirigent alors ces écoles communales, s'établissent dans les écoles privées bâties et entretenues par des catholiques.
C'est le cas également à Mordelles ; le frère Émilien quitte l'école publique et redevient instituteur libre. La construction de la nouvelle école libre est entreprise en grande partie par Charles Esnault, ancien adjoint au maire de Rennes. En prévision de la laïcisation prochaine de l'école communale, il fait d'abord construire à l'extrémité de sa propriété de la Perruche, à côté de l'église, une maison qu'il destine au logement des frères instituteurs. Puis, au dernier moment, il fait établir les classes et les préaux dans l'emplacement situé dans la rue baptisée actuellement rue du Frère Émilien. C'est précisément le 6 octobre 1891 que les élèves et leurs maîtres entrent dans cette nouvelle école. Cependant, en juillet 1901, l'autorisation d'enseigner est enlevée à tous les congréganistes. Le frère Émilien, en accord avec ses supérieurs, reprend les habits civils. Il peut ainsi continuer à assurer l'instruction chrétienne des enfants de Mordelles sous son nom, Monsieur Émilien Picard. La loi de 1905 ordonne la fermeture immédiate et la vente des écoles libres appartenant aux congrégations. L'école de Mordelles[8] est saisie et le frère Émilien (M. Picard) ainsi que son adjoint sont expulsés. Paul de Farcy intervient à plusieurs reprises et ce n'est qu'en devenant acquéreur de la maison et de son mobilier le 19 novembre 1907, qu'il peut éviter la liquidation de l'école et obtenir sa réouverture. Tous ces tracas, ajoutés à l'âge et à plus de 45 années d'enseignement, épuisent le frère Émilien. Paul de Farcy, afin de le préserver, fait construire en 1910, du côté nord de l'école, une nouvelle classe et des chambres. En 1911, un 3e maître arrive à Mordelles ce qui permet au frère Émilien, tout en s'occupant des jeunes élèves, de prendre un peu de repos.
En terme de patrimoine architectural, on lui doit essentiellement la mairie et l'église actuelle.
Nous devons le style de construction de la mairie servant également d'école et de tribunal et de l’église actuelle à Paul de Farcy, maire de Mordelles de 1874 à 1919, lequel utilise les services de l’architecte Jacques Mellet, un proche, dont le cabinet est situé rue Hoche, à Rennes.
C'est encore Jacques Mellet qui édifie pour cette famille un hôtel particulier quai Lamennais à Rennes et surtout le château de la Chesnaye vers 1860 à Mordelles.
L’église de Mordelles, construite par Jacques et Henri Mellet au milieu du XIXe siècle, remplace un bâtiment plus petit de style roman, situé plus avant.
La construction de l'édifice va être menée en deux temps : toute la partie en schiste avec des ouvertures en calcaire blanc est réalisée sous la conduite de Jacques Mellet (père) dans un style néogothique en 1852 alors que le clocher n'est construit qu'à la fin des années 1870, sous la houlette d'Henri, son fils cadet. En effet, Jacques Mellet, par manque d’argent, doit interrompre le chantier et il faut attendre quelques années avant que l’Etat n'accepte de subventionner la fin des travaux. Henri Mellet succède alors à son père décédé et achève son œuvre en réalisant la tour du clocher ainsi que la flèche le 8 juin 1882.
L’intérieur de l’église est inauguré en 1861.
Le retable de la Vierge est une œuvre du sculpteur Jean Hérault, datant de 1862-1863. Vous distinguez le blason de la famille de Farcy "d'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules", rappelant ainsi les liens étroits qui unissent l’architecte Jacques Mellet à Paul de Farcy.
Dans son livre de paroisse, Julien Debroise, curé doyen de Mordelles, attribue l’idée de l'hôpital auxiliaire (1914-1915) à Cécile Marie Charlotte Le Gonidec de Traissan (1879-1920), épouse d’Olivier Marie de Farcy de la Villedubois (1881-1948), neveu du maire et châtelain de La Ville-du-Bois. Vicomte Henri de Farcy du Château de la Villedubois (repertorié sur l'annuaire téléphone 1914).
Membres de cette même famille possesseurs des châteaux de Beaumont et de la Chesnaie (construit vers 1860 par l'architecte Jacques Mellet). Melle Marguerite de Farcy (Château de Beaumont).
Paul-Marie-Emile de Farcy de la Villedubois. Fille : mademoiselle de Farcy de la Villedubois.
Garde général des eaux et forêts
Conseiller général d'Ille-et-Vilaine
Décédé au château de la Chesnaye le 29 février 1928 dans sa 89e année.
Photos diverses
Source des photos et textes
Revue d'informations municipales (novembre 2014), site internet chateaudelavilledubois.com, Source gallica.bnf.fr/BnF (ressources généalogiques), R. Birot (photos en couleur).
Notes et références
- ↑ Jacques Annibal de Farcy est né vers 1605. C'est l'un des 11 enfants d'Annibal de Farcy. Il a épousé Catherine de Gennes. Il est décédé en 1682.
- ↑ Annibal de Farcy est né en 1575 et décédé en 1650. Il a épousé Guyonne de Launay et a eu 11 enfants.
- ↑ Extrait du site internet chateaudelavilledubois.com. Château de La Villedubois, maison d'hôtes.
- ↑ Aristide Anne Marie Félix de Farcy de la Chesnaie (1795-1869).